Magazine Bien-être

#CommunicationNonViolente : un exercice en live

Publié le 14 juin 2016 par Montaigu

Feu

Rendez-vous un matin avec Jean, un de mes vieux copains, coach comme moi. Nous nous sommes formés ensemble, nos chemins ont divergé. Il dirige son école de coaching. Entre autre chose, il a suivi tout un cursus en communication non violente, outil surpuissant pour régler des conflits. Nous ne nous étions pas vus depuis fort longtemps, un petit café s’imposait donc.

Installés le long de la vitrine d’un bistrot avec vue sur une grande place, nous devisons paisiblement quand notre attention est attirée par ce qui semble être une altercation. On devine que le ton monte. Brusquement un homme est littéralement retourné sur le trottoir. Ensuite, tout devient confus mais la violence est perceptible. Je continue à regarder distraitement. Soudain, j’aperçois une silhouette familière (et sereine !) au milieu de cette mêlée : mon pote ! Effectivement, il n’est plus à coté de moi. Je le vois parler avec un jeune type puis un autre. Peu à peu les choses rentrent dans l’ordre, une portière claque et il revient.

Je lui demande :

" Que s’est-il passé ? 

-Tu n’as pas vu ?

-Non.

-Celui qui s’est fait retourner a sorti un couteau. Les gens autour n’arrivaient pas à les calmer. On allait droit au carnage. Au départ, c’était juste un refus de priorité : un type en camionnette a coupé la route à un autre en scooter. Ils en sont venus aux mains. Une étape a été franchie avec le couteau et chacun des deux menaçait de tuer l’autre. "

Dire que je suis impressionnée est un euphémisme. Suit immédiatement la question: "Comment as-tu fait ?". Une précision : mon copain est grand et plutôt sec et il fait de l’Aïkido.

"En premier, il est nécessaire d’être extrêmement calme et ne pas avoir peur. Le but est de faire revenir des gens totalement livrés à une violence aveugle, tel un instinct de survie primitif, à la réalité. Il faut leur parler en les forçant à te regarder dans les yeux ; établir un contact physique avec eux en posant la main sur l’épaule ou le bras ; les couper de cette situation irrationnelle de manière à ce que progressivement la tension retombe et qu’ils retrouvent un QI normal. J’ai demandé à l’un comme à l’autre ce que serait sa vie s’il tuait l’autre." 

Les flics sont arrivés 5 minutes après la fin des combats. Ils auraient pu ramasser un mort !

Tu reprendras bien un petit cours de yoga !


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