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Critiques Séries : Animal Kingdom. Saison 1. Pilot.

Publié le 15 juin 2016 par Delromainzika @cabreakingnews

Animal Kingdom // Saison 1. Episode 1. Pilot.


John Wells, connu pour Shameless (US) continue ses adaptations avec celle d’un film australien multi-récompensé en série pour TNT. Alors que la chaîne tente de changer complètement d’image, Animal Kingdom est une belle opportunité de donner le ton. La série se rapproche plus de ce que FX peut faire quand elle ne cherche pas à tirer dans tous les sens sur tous les projets possibles et imaginables. Il y a un ton, intelligent et âpre que Animal Kingdom maîtrise assez bien. Créée par Jonathan Lisco (SouthLAnd, K-Ville), la série nous plonge dans un univers assez original et sortant du lot. L’avantage de ce film est de savoir où est ce qu’il va et comment il veut y aller. J’aime beaucoup la façon dont évolue ce premier épisode, présentant assez bien les personnages et son univers sortant des senties battus. Comme le film en son temps, Animal Kingdom s’avère être une série qui montre la dure réalité d’un monde de criminalité. Tout cela est mené brillamment par une Ellen Barkin (The New Normal) au top de sa forme. Dans le rôle de Smurf, elle surprend le téléspectateur. Les drames familiaux se concentrent généralement sur des histoires de secrets que tout le monde cache aux autres. The Family sur ABC récemment était construit là dedans, Empire l’est tout autant dans un registre assez proche.

Un jeune homme de dix-sept ans emménage avec la famille Cody après le décès de sa mère, une fratrie baignant dans la criminalité gouvernée d'une main de maître par la matriarche, Smurf.

Jonathan Lisco et John Wells adaptent alors ici le film de David Michôd sous un angle légèrement différent, beaucoup plus proche de SouthLAnd, la précédente série sur laquelle ont travaillé les deux comparses. La série montre la dure réalité des choses sans prendre de gants et c’est pour cela que j’aime l’ensemble. Quelques éléments clés du film sont toujours présents dans la série, ce qui est une excellente nouvelle. Mais le premier épisode ne donne pas forcément l’ampleur de la série dans sa globalité. On a donc l’impression d’attendre le prochain épisode pour réellement voir où est-ce que Animal Kingdom veut réellement en venir. Ce qui prédomine dans cette série c’est le ton familial qui est très différent de ce que l’on aurait pu voir au premier abord. En effet, je pensais que Animal Kingdom allait en partie oublier le film afin de devenir une série accessible pour tous sans faire attention aux détails. Le contraire ici est que la série ne repose pas sur des tas de secrets de famille enfouis. Elle repose sur des choses simples mais c’est une formule qui fonctionne toujours aussi bien d’années en années. La série est donc beaucoup plus une sorte d’étude de contrastes entre les personnages.

On voit d’autres choses au travers de l’historie qui changent de ce que l’on a pour habitude de voir. Smurf sait être un personnage emblématique, qui mène sa petite famille à la baguette et surtout le monde de criminalité dans lequel cette famille baigne. Le jeune, Deran, donne l’impression d’être un extra qui doit prouver à Smurf qu’il doit être là et personne d’autre à sa place. C’est aussi difficile de faire entrer ce personnage dans cet univers et pourtant, Animal Kingdom brille à sa façon. Elle ne créée jamais de frustration et étonne par sa capacité à casser un peu les habitudes des téléspectateurs. Toutes les dynamiques personnages sont donc là pour nous maintenir en ébullitions et pour donner à l’ensemble un sens légèrement différent de tout ce que l’on peut voir. D’une façon, Animal Kingdom est presque SouthLAnd qui rencontre Shameless et encore, on ne serait pas totalement en accord avec ce qu’est réellement cette série.

Note : 6.5/10. En bref, une introduction assez intelligente pour donner envie de revenir.


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