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La chronique culturelle de Colette: L'artiste colombienne et le peintre français

Publié le 16 juin 2016 par Podcastjournal @Podcast_Journal
Rédacteurs et stagiaires: cliquez sur cette barre pour vous connecter en back-office de la rédaction! Le 25 mai 2016, S.E. Julián Jaramillo Escobar, ambassadeur de Colombie à Berne, assistait à Genève, au vernissage de l'exposition de sa compatriote l'artiste Cristina Rodríguez. Cette exposition, la neuvième pour elle, "Caminatas Encantadoras por Ginebra", "Promenades enchantées à Genève", résultat de quatre ans de travail au Portugal, se tient jusqu'au 3 juillet 2016, au pavillon Cité du Temps.

Cette élégante construction est située au milieu du pont de la Machine, sur le Rhône qui sort à peine du lac Léman. Les dix toiles accrochées nous permettent de circuler à travers la ville que l’artiste connaît si bien pour y avoir vécu de 2010 à 2012. Et elle précise "À Genève, il faut marcher; la ville a besoin de notre temps et de notre silence pour nous étreindre". Il est des endroits que Cristina Rodriguez appelle "les espaces secrets" de Genève, et ce sont eux qui l'ont inspirée, parcs, rives ou monuments. Ceux qui y habitent et de nombreux oiseaux d'espèces différentes, des poissons et des sirènes peuplent cet univers coloré. On est accueilli par "La visite du loup au Salève, une nuit de pleine lune" qui donne le ton.

Une touche de naïveté, un dessin très élaboré et des images qui font rêver. En regard, on peut voir la photo des lieux choisis et que l'artiste transfigure. Cristina confesse que c'est un rêve pour elle, que cela lui donne la possibilité de rendre hommage à Genève, pour le bonheur que cette ville lui a donné.

Cristina Rodriguez est née à Bogotá en 1964 et a obtenu en 1987, un BA en Beaux-arts de l'Université de los Andes, de sa ville natale. Deux bourses lui permettent de poursuivre ses études à la Slade School of fine Art à Londres. Actuellement, elle réside au Portugal, après avoir vécu au Pérou, en Allemagne, aux États-Unis et au Zimbabwe et naturellement en Suisse et en Grande-Bretagne. Sans oublier les nombreux voyages qu'elle a effectués.

Jeudi 9 juin 2016, dans la salle Auric de ce vaste complexe de Monaco, Robert Combas tenait une conférence de presse en prévision de l'exposition que va lui consacrer le galeriste Laurent Strouk, du 7 août au 11 septembre 2016. Seront donc visibles une centaine d’œuvres majeures des années 80-90, provenant de collections privées et d’institutions publiques, inspirées par les thèmes de prédilection de ce chantre de la Figuration libre, mouvement auquel il participe depuis le début des années 1980. Soit l’amour, la femme, les batailles, la religion, la mythologie, la musique ou les scènes de genre.

Rapportons-nous à ce que dit de lui Michel Onfray dans "Transe est connaissance Un chaman nommé Combas", dans le catalogue paru lors de l'exposition du peintre à Lyon en 2012 "À pleines mains, en pétrissant, en poignassant, en malaxant, en triturant la peinture comme une force, une vitalité, une énergie en puissance dont il lui revient d’activer l’acte… Son style à nul autre pareil est celui d’un primitif de génie qui sculpte le temps et entasse des œuvres comme témoignage des figements de ces durées magnifiques. Ce chaman est le grand organisateur de fêtes chromatiques, le maître d’œuvre d’une religion panthéiste à laquelle puisent les grands vivants. Longue vie au chaman!"

Robert Combas, est né le 25 mai 1957 à Lyon et passe son enfance et son adolescence à Sète. Il étudie à l'école des Beaux-arts de cette dernière ville, puis à celle de Montpellier. Il est très vite remarqué par Bernard Ceysson, alors directeur du Musée d'art et d'industrie de Saint-Étienne, et invité à participer à l'exposition "Après le classicisme" en 1980.

Plusieurs marchands d’art dont Yvon Lambert s'intéressent aussi à lui. Robert Combas qui définit ainsi sa peinture "Je fais du mal fait bien fait" expose aux Pays-Bas, en Allemagne, en Italie, à New York notamment. Il a participé l'été dernier à l'exposition consacrée par le Musée Paul Valéry à La Figuration libre, la première proposée par un musée.

L’artiste manifeste depuis l'enfance un grand intérêt pour les batailles, les illustrations des manuels scolaires l'ont profondément marqué, et l'on retrouve souvent ce thème dans son œuvre, il révèle même "Rien qu’avec les batailles, j’aurais pu faire une carrière... car il y a toujours la guerre quelque part!" Il est également influencée par l'univers de la bande dessinée et le rock dont il est un passionné.

C'est par ailleurs un grand collectionneur de vinyles et il ne cache pas que pour lui la musique a un profond rapport avec la peinture. Depuis 2010, il forme avec Lucas Mancione le groupe "Les sans pattes" qui se produit en public dans de nombreux lieux.  

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