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Prix de Diane 2016

Publié le 17 juin 2016 par Altim58
Camprock

Camprock

La clef de ce Prix de Diane c'est peut-être Pawneese, la dernière pouliche ayant gagné les prix Pénélope et Cléopâtre à avoir réalisé le doublé. A ce titre et pas seulement, Camprock et Highlands Queen sont les prétendantes idéales.
Camprock, c'est le fer de lance d'un Myboycharlie qui avait déjà laissé entrevoir sa capacité à bien produire avec Euro Charline une lauréate des Beverley D Stakes placée dans les Coronation et Falmouth Stakes. Une invaincue avec un enchaînement pur Rose de Mai/Pénélope jusqu'au grain de sable du St Alary. Son père étant continuateur de Danetime/Danehill, sa mère étant par Sadler's Wells, Danehill x mère par Sadlers's Wells, cela a donné par le passé Peeping Fawn et Alexander Of Hales. Côté maternel, c'est la famille proche de la matrone Hasili par sa 4e mère Sookera. (Deuxième tentative de Pia Brandt après celle avec Ball Dancing).
Highlands Queen c'est une fille de Mount Nelson (étalon n'ayant pas encore produit de gagnant de G1) qui a produit la bonne Volume placée dans les Oaks anglais et irlandais. Coté maternel, c'est la lignée Rothschild de Diatome, Dicta Drake et Dragon Blanc. Ce qui est sûr c'est qu'elle fera beaucoup mieux que Bereni Ka.
Pour autant,
La Cressonnière sera la Rouget favorite, avec son parcours d'une invaincue atypique. Sans foulées dans le Sud Ouest pour gagner facile, un passage par Craon, mais aucun essai sur les Condé. Un minimum de tenue par sa mère une fille de Galileo piètre compétitrice, elle-même fille de Lil's Jessy qui n'a pas pas eu le souffle suffisant pour faire l'arrivée de la Poule d'Essai. Une souche maternelle assez commune, si ce n'est qu'elle est la même que la grande Highclere. La partie ne sera pas facile, loin de là, car l'opposition est plus corsée.
Jemayel est celle qui a refroidit les ambitions de Camprock (plus par un concours de circonstances que par une qualité supérieure). Par contre The Juliet Rose une semi-invaincue dont l'aïeule Selene est la mère du chef de race Hyperion, est bien au départ de cette épreuve pour prouver qu'elle n'est pas uniquement d'envergure à glaner le prix Malleret (c'est aussi de l'Opéra ou du Vermeille dont on rêve).
Parmi les nouvelles venues, la supplémentée
Volta (visant à minima le bronze) s'est affirmée dans le Sandringham de façon spectaculaire comme une prétendante sérieuse dont le frère Calvados Blues (qui avait un profil de miler, placé dans le Jockey Club) mais dont la tenue n'est pas sûre (elle est par une fille de Machiavellian). On essaye mais on n'est pas sûr de rester sur la distance, son coup d'éclat ou une petite place va conditionner d'éventuelles ambitions vers les Falmouth Stakes, le Rothschild ou les Nassau Stakes, l'Opéra.
Le cas de
Left Hand est compliqué. La belle note du Boussac qui avait laissé entrevoir un beau potentiel (un pédigree sans taches, avec de la tenue, par Dubawi et par une mère engagée dans le Diane mais ne tentant que le Royaumont et ayant pour soeur cadette Plumania..). Et à 3 ans la déception. Mais un léger mieux dans le Saint-Alary. J'aimerais qu'elle surprenne.
Celles qui au mieux pourront espérer une toute petite place.
Au départ, deux pouliches de souche Wildenstein qui se sont rencontrées dans un Vanteaux assez ordinaire gagné par
Zghorta Dance. Asterina une Dalakhani (comme Candarliya et Vedouma) ayant pour seule référence, après des débuts laborieux, d'avoir battu Rosvana qui n'a pas fait illusion dans le Saint Alary, et d'être une nièce d'Andromeda Galaxy qui s'était placée honorablement dans le prix de Diane. Ainsin qu'Azaelia une nièce d'Asti qui a tenté sans succès le Diane.
Armande une Fabre trop tardive pour envisager le Saint Alary, butant dans une B sur une pouliche Wertheimer jugée inférieure à Left Hand et tentant le Royaumont. Conservée à priori sur la demande expresse du Baron.
Happy Approach, anormalement tardive pour une fille de New Approach d'une mère entraînée également par Markus Nigge malchanceuse au point de conclure quatre fois seconde de listed, d'une belle famille maternelle EP Taylor, sa 5e mère South Ocean étant la mère de Storm Bird et l'arrière grand-mère de Green Tune (South Ocean sera aussi la mère d'un certain Ballydoyle qui sera vendu à Keeneland 3,5 millions de € dans les années 80, un record à l'époque). Surement capable d'évoluer, mais nettement battue par Golden Valentine une nièce de Goldikova moyennement estimée.
Idem pour Tierra Del Fuego et Gysoave.
L'opposition d'outre-Manche.
Depuis l'avénement de Star Of Seville,
Swiss Range sera surveillée très attentivement. Deux profils différents. Pour Star Of Seville, John Gosden l'avait présentée rapidement dans le prix de Diane après son échec (en partie excusable dans les Oaks). Pour Swiss Range, cela semble être une cible, les Oaks ayant été écartés faute de tenue (sans doute l'expérience tirée de Timepiece une autre Abdullah qui comme elle était fille de Zamindar et d'une mère par El Prado). Swiss Range, reconnaissable facilement avec ses hautes balzanes, est aussi une nièce de Spanish Moon. Ses deux dernières courses, elle les a gagnées très facilement, allongant des foulées d'une amplitude supérieure et affligant quelques longueurs à Even Song qui vient de gagner les Ribblesdale Stakes à Ascot. Confiance maximale dans le camp Gosden/Dettori.
Pour Aidan O'Brien que vise rarement le Prix de Diane (le dernier en date avec Up et Kissed) il y a un peu de malice à vouloir tenter cette édition les marques Ballydoyle et Coolmore.

Ballydoyle envisagée dans les Coronation Stakes, est de celles qui a essayé de rafler le plus de lauriers à 2 ans, juste en-dessous de Minding, entrée directement dans les Guinées. Son entraineur force le destin génétique en escomptant qu'elle tienne mieux que sa soeur Misty For Me. Un coup de bluff et une évidence .
Coolmore c'est la petite outsider de base jugée limite sur le mile, que l'on rallonge, au cas où, bien que sa mère, une propre soeur de Giant's Causeway, était surtout rapide (en ayant tenté l'Opéra) et que son frère Gleneagles s'est essentiellement cantonné au mile.
Pour Aidan O'Brien, la question reste toujours de trouver la bonne équation potentiel/aptitude/distance qui permet de tirer le meilleur en évitant l'auto-concurrence, mais parfois s'imposant des choix qui défient la logique..


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