Magazine Culture

[CLASSEMENT] - 48 - Red Oaks (Saison 1)

Publié le 17 juin 2016 par Delromainzika @cabreakingnews

Depuis que Amazon s’est lancée dans le monde des séries, le moins que l’on puisse dire c’est qu’elle ne chôme pas. Certaines de ses séries sont mêmes des pépites inattendues, que l’on ne voit pas venir ou qui ne sont pas forcément très visibles. Red Oaks en fait partie. C’est une très bonne nouvelle que de retrouver David Gordon Green, le réalisateur déluré à qui l’on doit des délires comme Délire Express ou encore des films beaucoup plus personnels et touchants comme Joe (avec Nicolas Cage) ou même Prince of Texas. Lui qui a travaillé sur Kenny Powers (HBO) démontre qu’il a envie de raconter d’autres choses, non loin de l’univers de Judd Apatow. Dans cette comédie, on retrouve alors Craig Roberts (excellent dans Submarine) à la tête d’un personnage intéressant, drôle et touchant à la fois. C’est pourtant une série qui part de quelque chose de très simpliste mais qui éclate rapidement. Il est assistant coach de tennis dans un country club. C’est son premier boulot, son premier émoi en tant que jeune qui découvre un tout nouveau monde et le moins que l’on puisse dire c’est que ce monde n’est pas forcément celui qu’il avait imaginé. Bourré d’hypocrisie, de cynisme et même de mensonges, la série construit son monde autour d’un personnage qui a un regard différent sur le monde dans lequel il est plongé.

Dans ce genre de comédies, habituellement on prend le point de vue des personnages bourgeois et l’on tente d’en faire quelque chose autour de l’argent, de la beauté, et de toutes les choses superficielles que l’on peut mettre dans la comédie. Red Oaks est loin de tout ça, c’est une réflexion intelligente plus psychologique. Au delà de ça, c’est une série qui se déroule en 1985 et qui joue plutôt bien la carte de la reconstitution. David Gordon Green donne le ton dans sa mise en scène. C’est très coloré, et chacun des personnages a sa petite touche qui fait que cela fonctionne instantanément. Côté casting, outre le très bon Craig Roberts, on appréciera également la présence de Paul Reiser qui fait du contre emploi bienvenu, Richard Kind pour jouer le père du héros et Oliver Cooper qui a déjà tout d’un Jonah Hill nouvelle génération et à qui on s’attache assez rapidement. Red Oaks fait alors référence à toute la génération Apatow (Superbad) ou même Rushmore de Wes Anderson qui est peut-être bien l’un des rares films du réalisateur que je tolère. Finalement, Red Oaks est donc une agréable surprise qui sort du lot, c’est léger, c’est frais et ça respire tout ce dont vous aurez besoin pour cet été si vous souhaitez rattraper une petite série sans prétention.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Delromainzika 18158 partages Voir son profil
Voir son blog