Animal Kingdom // Saison 1. Episode 2. We Don’t Hurt People.
Animal Kingdom change vraiment de ce que l’on peut attendre de la part de TNT et ce second épisode appuie encore plus là dessus. Si Animal Kingdom est beaucoup moins métaphorique dans cette série que le film de David Michôd ne l’était, cela n’en fait pas pour autant un mauvais épisode. Le clan Cody dépeint par John Wells et Jonathan Lisco offre donc une étude de contrastes chez les personnage. J reste plus ou moins comme dans le film, ce qui est un avatange. Pope, le personnage le plus mémorable du film (incarné ici par Shawn Hatosy) est tout aussi dangereux et impulsif qu’il ne l’était dans le film. Il n’est pas très stable mentalement et c’est forcément un élément qui reste intéressant et donne envie d’en voir encore plus à son sujet dans la série. Et puis bien évidemment il y a la matriarche de la famille, Janine « Smurf » qui mène son petit monde à la baguette. Elle est capable d’être aussi dure que tendre et je dois avouer que c’est finalement assez touchant. Cela change de ce que l’on a pour habitude de voir. Il y a une scène entre J et Pope dans cet épisode autour de l’histoire d’une montre qui donne un sentiment d’urgence, de violence qui dort dans l’attente de beaucoup plus. Je me demande vraiment comment la série compte faire évoluer cette histoire mais j’ai hâte de le découvrir.
Les autres personnages de la famille Cody sont alors dépeint avec un sens un peu plus aiguisé du détail. La série ne veut pas que des clichés comme Pope ou Smurf et compte bien avoir des personnages plus profonds. Deran en fait partie. Le plus jeune est quelqu’un qui doit prouver sa valeur au clan Cody et ce n’est pas forcément ce qu’il y a de plus facile. C’est une frustration qui augmente quand J, forcé à vivre avec Smurf et le gang après la mort de sa mère entre en scène. Peut-être alors que l’un des personnages les plus intrigants de tout Animal Kingdom est Baz incarné par Scott Speedman. Il est le seul frère Cody avec une femme et une fille et semble être le seul qui est encore suffisamment sain d’esprit (en dehors de Deran ou J bien entendu). Baz est tout d’un coup beaucoup plus intéressant que l’on ne pourrait l’imaginer et c’est pour cela que j’aime l’univers de Animal Kingdom, car tous les personnages sont tous très différents. Même Smurf a ses moments, notamment quand elle monte un truc en épingle autour d’un talon cassé. La séquence n’est pas suffisamment bien utilisée à mon goût mais elle n’en reste pas moins agréable. Tout le monde est encore sous le stress du braquage de la fin de l’épisode 1 et qui s’est passé assez mal quand Baz a accidentellement tué un flic dans toute cette histoire.
Dans ce second épisode, la vie idyllique de père de famille de Baz est alors menacée. Il doit alors passer du temps loin de sa femme Catherine et de sa fille Lena dans le but de préparer son prochain coup pour mieux se protéger. Le cliffangher donne quant à lui envie de revenir et de continuer à suivre les aventures du clan Cody. Ce n’est pas toujours brillant mais Animal Kingdom semble comprendre ses personnages et ce qu’il faut faire afin de nous donner envie d’aller beaucoup plus loin. Lisco et Wells savent ce que c’est que les séries familiales (Shameless en est le premier exemple), notamment quand ce ne sont pas des gens superficiels et riches. Ici, il y a quelque chose de plus ancré, de plus vrai que l’on ressent tout au long de la série. J reste de son côté notre porte d’entrée dans la série et continue d’être un personnage véritablement fort, pendant que la série reste de son côté un poil gore quand il s’agit de soigner une sale plaie.
Note : 6.5/10. En bref, la série continue de nous plonger dans son univers de personnages légèrement barrés et c’est pour ça que l’on aime les Cody.