Peaky Blinders // Saison 3. 6 épisodes.
BILAN
La digne descendante de Boardwalk Empire c’est clairement Peaky Blinders. Alors que la série a été renouvelée pour une saison 4 et 5 (avec possibilité de poursuivre l’aventure sur Netflix d’après ce que j’ai compris), la série est déjà sûre de revenir et tout cela m’enchante plus que tout au monde. Peaky Blinders est une série qui n’a pas froid aux yeux. Elle veut montrer la cruauté du monde de l’époque, de ces gangsters qui pensaient avoir la main basse sur quelque chose et qui vont rapidement se rendre compte que rien n’est facile. Mais les Shelby c’est une famille de criminels qui n’est pas vraiment comme les autres. Peut-être pour cela aussi que j’aime beaucoup ce que la série propose. Si je la compare souvent à son penchant américain créé par Martin Scorsese et Terence Winter c’est en grande partie car la série de Steven Knight veut toujours faire l’éloge d’un monde, d’une époque et tout cela en restant le plus fidèle possible à l’époque. Les britanniques sont très forts pour ce qui est des fictions d’époque (aidés par des décors déjà construits puisque restés intactes au fil des années) mais de savoir que les Peaky Blinders ont réellement existé rend forcément le tout encore plus passionnant voire fascinant.
D’autant plus que ce n’est pas une histoire de gangsters comme les autres. BBC démontre encore une fois qu’elle n’a pas voulu faire confiance à n’importe quoi. La saison 3 a mis du temps avant de venir à nous et c’est une très bonne nouvelle car tout fonctionne. L’histoire est brillante et les rebondissements toujours juste. L’épisode 5 par exemple est l’un des meilleurs épisodes de la saison, accumulant émotions vives et surprises qui n’ont pas vraiment d’égal. C’est une saison forte, beaucoup plus touchante et troublante que les autres. On assiste à des changements qui cassent réellement l’ambiance des deux premières saisons. Au départ, Peaky Blinders était gore, fun, mais cette année elle a changé. Bien qu’elle garde certains de ses éléments caractéristiques et ses personnages, quelque chose se brise au fil des épisodes, comme pour montrer que Peaky Blinders a gagné en maturité. La force de cette saison est justement de savoir faire ce genre de choses. On ne s’ennuie donc pas une seule seconde et c’est pile poil ce qu’il nous fallait. Pour je le disais plus haut, l’épisode 5 était parfait. Ne serait-ce que pour la scène sur du David Bowie. Cet épisode était tellement différent des autres, poussant la série à prouver quelque chose, qu’elle est d’une grande qualité.
Même les scènes d’orgies semblaient étranges. Je sais que certains seront déçu de cette saison 3, surtout car elle change des précédentes et qu’elle ne semble pas représenter la même chose. Mais au contraire, je trouve que c’est presque la mieux réussie de toute car les scénaristes ont su nous embarquer dans une aventure plus complexe, plus riche en émotions et c’est tout ce dont on avait besoin en somme. Toujours impeccable d’un point de vue de son casting, Cilian Murphy est forcement l’atout charme de Peaky Blinders accompagné de ses comparses secondaires. Les intrigues, peut-être un peu plus difficiles à cerner cette année ont pu lâcher certains téléspectateurs en cours de route mais je trouve au contraire que Peaky Blinders a su se renouveler et proposer aux téléspectateurs des choses différents. En se concentrant sur les émotions, la série prouve encore ses qualités. Il n’y a pas un épisode sans qu’il ne se passe quelque chose de réellement important dans cette série. Devant la difficulté que sera forcément la saison 4, j’ai hâte de voir comment Peaky Blinders va bien pouvoir faire pour rebondir. Elle n’a pas fini de démonter ses personnages et de démontrer que dans son univers tout le monde peut perdre, même les plus forts.
Note : 7.5/10. En bref, une belle et savoureuse saison, plus mature et plus émouvante.