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Critiques Séries : Orange is the New Black. Saison 4. Episodes 1 et 2.

Publié le 19 juin 2016 par Delromainzika @cabreakingnews

Orange is the New Black // Saison 4. Episodes 1 et 2. Work That Body for Me / Power Suit.

L’an dernier, Orange is the New Black n’avait pas été aidée par Jenji Kohan, la créatrice. Elle préparait une série pour HBO (qui n’a pas été commandée) et n’a donc sûrement pas eu le même temps pour s’occuper de la direction à prendre avec sa série. Je n’attendais pas cette saison, après la déception que la saison 3 a été je n’étais pas vraiment le plus enchanté de tous. L’un des problèmes d’Orange is the New Black est ses flashbacks. Cela a clairement montré ses faiblesses l’an dernier et la série ne sait pas vraiment quoi faire de cette structure. Certes, au début c’était intéressant dans les deux premières saisons car c’était l’occasion de comprendre pourquoi ces femmes sont en prison. Désormais que l’on sait le pourquoi du comment, le tout reste légèrement décevant. Avec l’arrivée de nouveaux personnages et de nouvelles intrigues, la saison trouve une façon d’ouvrir les hostilités de façon assez intelligente. « Work That Body for Me » reprend directement là où l’on avait laissé la saison 3 avec les prisonniers prenant un bain dans le cour d’eau voisin et Alex qui se faisait agresser, aidée par Lolly (et devant par la suite s’occuper du corps en découvrant qu’il était toujours en vie, rendant le moment encore plus viscéral). Si l’idée que les flash-backs soient abandonnés aide réellement cet épisode, cela n’en fait pas pour autant quelque chose de brillant mais disons qu’en guise de premier épisode, Orange is the New Black n’avait pas fait mieux.

Peut-être est-ce aussi car mes attentes sont désormais beaucoup moins élevées envers la série que je suis donc forcément moins déçu qu’un ami à moi a pu l’être. Mais prenons l’exemple d’Alex. C’est l’un des rares personnages qui était absent de cette sortie de happy end dans l’eau et le premier épisode de la saison 4 utilise alors tout cela à son avantage. Les choses sont différentes pour Alex et Piper par rapport aux autres personnages. Car si tout le monde qui a fait trempette arrive finalement à s’en sortir plutôt bien (Black Cindy a pu terminer sa conversation, Red et Norma se sont réconciliées, Poussey a introduit Brooke dans leur communauté, etc.). Mais les choses sont différentes pour Alex et elles ne sont également pour Piper. De tous les personnages de la série, Piper est la plus différente de tout. La prison est devenue une partie de l’identité de Piper, ce qui est crucial pour le développement personnage. Piper n’était pas faite pour devenir une criminelle. Piper n’est pas le personnage le plus intéressant de ce premier épisode, peut-être aussi car l’on a l’impression de tout savoir sur elle désormais et trop peu sur certains autres. Pas dans le sens des flashbacks qui ne sont pas plus intéressants maintenant qu’ils ne l’étaient l’an dernier, mais plutôt du reste.

Dès le second épisode, les flashbacks reviennent nous hanter. Je dis hanter car au fond je trouve que malgré le côté très touchant qu’il y a derrière l’histoire qui nous est contée, il manque un petit quelque chose pour nous donner envie d’avoir de l’intérêt pour ça. Le fait que Orange is the New Black mélange comédie et drame n’est pas quelques chose de nouveau et loin d’être une surprise. C’est juste quelque chose qui fait partie de l’identité même de la série. Alors que Orange is the New Black est en train de subir cette année ses plus grands changements, l’équilibre entre les deux est forcément testé. La façon dont la série tente de parler de surpeuplement de Litchfield est ce que pose comme question « Power Suit » dans ce second épisode de la saison. Cela peut être drôle comme idée, notamment du point de vue de Red pour qui avoir une nouvelle femme avec qui partager sa cellule devient un problème. Alana ronfle en plus, rien de mieux pour embêter Red et lui donner envie de se torturer l’esprit afin de trouver une solution. Si l’idée de parler de surpopulation dans la prison est bonne et permet aussi de casser un peu le côté ultra redondant de la saison précédent, la série propose de parler d’autres choses.

Et notamment de la question de la dynamique raciale des nouvelles prisonnières. Blanca et Ruiz finissent au centre du conflit de l’épisode, peut-être aussi car derrière Orange is the New Black propose de parler du pouvoir que certains groupes peuvent avoir sur d’autres, notamment car elles partagent la même race. Les flashbacks de Maria sont à côté de ça tout ce que je déteste désormais dans Orange is the New Black. La série ne fait rien pour changer réellement l’intérêt que l’on peut leur porter, ce qui finit donc par devenir complètement décevant. Finalement, si la saison démarre plutôt bien pour le moment, il y a toujours certains problèmes narratifs que Orange is the New Black n’a pas réussi à régler. Les intrigues de la saison sont bonnes (Alex et son cadavre, Caputo, la surpopulation de la prison) mais certains éléments font que l’on se souvient du pire de la série (les flashbacks de Maria par exemple). Je suis donc encore un brin partagé mais tout cela est en bonne voie.

Note : 8.5/10 et 7/10. En bref, la saison démarre bien.


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