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The Big Jiggety

Publié le 17 juin 2008 par Mtislav
Grâce à Dorham et à l'un de ses liens, je suis tombé sur un photographe et un peintre qui m'enchante. Au singulier, car ils ne font qu'un.
Je perds beaucoup de temps sur Flickr. Au début, je détestais cette banque d'image dont le nom a des accents désagréables. Petit à petit, j'y ai pris goût. On ne sait jamais sur quelles associations le hasard va vous entraîner.
J'avais tapé comme mots clefs "moutarde mustard". La première photographie du Grand Jiggety sur laquelle je suis tombé s'intitulait "Moutarde = Mustard"... Elle s'accompagnait d'un petit texte que je vous livre  : "L'auto-stoppeur a souvent amplement le temps de tirer des instantanés, qui 17 ans de route plus tard acquièrent un plus grand intérêt.
(Traduction maison pour "The hitchhiker has often ample time to snap shots, which 17 years down the road acquire greater interest.")
Certaines photos racontent exactement ce qui s'est passé là où personne ne regardait car précisément l'histoire se déroulait ailleurs. Il n'y a rien à retenir, rien à quoi se retenir et pourtant l'image restera jusqu'à en être désagréablement brouillée, dépourvue de sens immédiat. Seule subsiste la patine du temps, l'effort que le présent exerce sur elle pour qu'elle plie ou s'érode. Au lieu de se casser, elle se réincarne dans notre imaginaire, dévie, refait sa vie chez moi ou chez vous.
Vous serez peut-être déçu car toutes les photos de The Big Jiggety ne concentrent pas les mêmes qualités, reste très souvent une recherche : qu'est-ce que donne la vie qui n'est pas banale ?
Michael Kent (il semble que ce soit une autre des ses identités) a publié un The Big Jiggety or The Return of the Kind o American dont on peut lire le premier chapitre en ligne. Je suis un inconditionnel de "Paris est une fête", je ne suis pas sûr que la génération de M. Kent soit totalement perdue. Il nous raconte un épisode de sa vie en France ("Deux demis, tavernier") qui se termine par une visite qu'il effectue avec un ami chez des professionnelles. Ils se retrouvent sur le pavé :"Comment c'était ?"demanda-t-il"Pas mal, et toi ?""On a juste taillé un bout de gras.""Qu'est-ce que tu veux dire ? Tu plaisantes, pas vrai ?""Non, réellement ; en fait elle aimait Elvis..."J'étais vraiment bête, j'avais même pas pensé à demandé à "la mienne"."
Michael Kent a aussi publié de la poésie (Les Maléfices du fardeau d'atlas, en 1985), des nouvelles, des traductions. Voir la liste intégrale et son parcours sur son site...

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