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« L'idéal » : vous n'avez que deux lettres à changer...

Publié le 21 juin 2016 par Toulouseweb
 

« L’idéal » : vous n’avez que deux lettres à changer...


Frédéric Beigbeder est un touche à tout... En général, on associe à cette expression le qualificatif « de génie ».... Soyons prudents en la matière. A 50 ans, Beigbeder a certainement déjà sa Rolex, mais, en matière de cinéma, il a, peut-être, quelques progrès à faire, en éliminant quelques boursouflures.... Bref, aujourd’hui on peut voir sur les écrans l’adaptation de son roman « Au secours pardon », sorti en 2007, qui nous décrit les aventures de son alter ego Octave Parango, devenu dénicheur de talents féminins pour le monde publicitaire on dit talent scout, en bon langage de pubard. Et là, dans ce film délirant (mais non dénué de bonnes idées visuelles), il s’attaque à du lourd.
En effet, si vous changez deux lettres du titre, vous obtenez, bien sûr, le nom d’une marque de cosmétiques numéro une au monde, une marque française, l’Oréal, qui pèse un poids considérable, notamment par ses achats publicitaires dans la presse écrite... Un monde que Beigbeder connaît fort bien, et le film démarre brillamment par une histoire de scandale qui touche cette marque par le biais d’une vidéo abondamment visionnée sur les réseaux sociaux une des égéries de la marque y est vue en fâcheuse tenue dans une soirée orgiaque.
A partir de là, réunions, cellule de crise (très bien évoquée : on est presque dans « Docteur Folamour » de Kubrick !), recherche frénétique d’une nouvelle tête, d’une nouvelle beauté des pays de l’Est pour redonner tout son lustre à la marque. Le film file à grande allure pendant la première demi-heure, emmené par l’excellent duo Gaspard Proust - Audrey Fleurot. Audrey Fleurot ? Mais oui, cette comédienne au fort tempérament qui, assez dénudée, fait ce mois-ci la couverture de « Lui »... dont le rédacteur en chef n’est autre que Frédéric Beigbeder ! Le monde est petit, et tout et dans tout.
Cela dit, après cette mise en bouche brillante, « L’idéal » s’essouffle un peu, se perdant entre une très looongue séquence de soirée hallucinatoire chez un milliardaire russe, et la recherche de la jeune beauté slave tant attendue le rythme ralentit, on flâne au bord de la Volga, et tout cela vire à la recherche de paternité pour le personnage principal du film. Vous commencez à vous ennuyer ? Rassurez-vous, la fin tourne au cataclysme, et on sort de la projection un peu sonné par une débauche d’effets visuels et sonores.
Bon. Ce film n’est pas un ratage, loin de là... Et, au contraire des « Visiteurs- la Révolution », aucun journaliste n’a été interdit de projections de presse. Mais, curieusement, la plupart des grands médias, presse et audiovisuel, n’en ont pas parlé, ou très peu, et notamment la presse féminine, qui a été d’une grande discrétion... On ne peut pas se fâcher avec La Firme.
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