Quatrième de couverture :
Londres, de nos jours
Le jour où Annie McDee, jeune cuisinière sans le sou, débarque dans la boutique crasseuse d’un antiquaire, à la recherche d’un cadeau pour son petit-ami, elle ne se doute pas que : 1) son petit-ami va la plaquer ; 2) la toile poussiéreuse de 45×60 cm, qu’elle vient d’acquérir pour £75, scellera à jamais son destin.
Car ce qu’Annie transporte dans un sac en plastique n’est pas une vague croute. C’est un chef-d’œuvre mythique du XVIIIe siècle, une toile réalisée par le maître français Antoine Watteau ; un tableau intitulé
L’Improbabilité de l’amour, qui a connu les salons des plus grands de ce monde avant de disparaître mystérieusement au milieu du XXe siècle, pour réapparaître tout aussi inexplicablement dans cette boutique miteuse…
Interpellée par la beauté du tableau, Annie s’interroge : que tient-elle réellement entre ses mains ? Aidée de Jesse, un jeune guide passionné, et d’une spécialiste de Watteau, la modeste cuisinière au cœur tendre entreprend de découvrir la secrète et terrible histoire de cette toile. Et se retrouve catapultée dans les arcanes du monde de l’art…
Oligarque russe, rappeur esthète, roi du pétrole, star du sport, marchand d’art sans scrupules, collectionneurs de tous bords, tous nourrissent le même fantasme : faire main-basse sur l’inestimable chef-d’œuvre.
Tous les coups sont permis ; tous les rêves sont possibles… Mais si
L’Improbabilité de l’amour a le pouvoir de changer la vie de celui qui la possède, elle peut également rendre fou celui qui la convoite.
Mon avis :
Une belle balade au milieu des peintres, des musées, des oligarques et de la cuisine.
Des personnages assez originaux :
- Annie Mc Dee est une jeune femme, honnête, assez candide de surcroît. Elle traîne un chagrin d’amour comme une chaîne à ses pieds. Romantique, acharnée, elle réussit de superbes repas gastronomiques thématiques.
- Rebecca Winkleman, qui vit dans un monde rigide et insipide. Elle est assez fourbe et calculatrice, même si elle a un sursaut de conscience à un moment, mais cela ne dure malheureusement pas. Un être qu’on a du mal à apprécier.
- Dolores Ryan : Spécialiste de Watteau, enfin si on veut…
- L’improbabilité de l’amour qui prend la parole régulièrement pour retracer sa vie, son parcours, son passage entre toutes ces mains honorables et nobles.
Ce que j’ai aimé :
L’histoire en elle-même, avec des rebondissements, avec une cadence passionnante.On ne découvre qu’à la fin comment le tableau a finalement refait surface, et comment le dénouement judiciaire a lieu. Le personnage principal, à part l’oeuvre de Watteau, Annie McDee, est un personnage très romanesque. Abîmée par la vie, par sa mère, Evie, alcoolique, et bête à manger du foin, par sa rupture avec Desmond, est un cordon bleu extra ordinaire, avec une imagination débordante lorsqu’il s’agit de faire des repas thématiques autour d’oeuvres d’art.
On y découvre un monde obscure, celui des mécènes des oligarques russes, des « m’as tu vu », ou la vie humaine ne vaut rien comparé à la valeur d’un Titien, ou d’un Caravage. Ce monde ne donne vraiment pas envie…
Ce que j’ai moins aimé :
Le personnage de Jess n’est pas assez approfondi. A part que c’est un héros transi amoureux, je trouve qu’on n’en apprend pas suffisamment sur lui
J’ai été horrifié par la vie des personnages russes. J’ose espérer qu’il n’ y a pas la moindre once de vérité, car même riche comme Crésus, personne ne mérite de vivre ainsi.
En résumé :
Une bonne lecture, bien passionnante, que je recommande. Les interventions du tableau lui même sont savoureuses, comme des friandises.
Note : 4.5/5
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