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Critiques Séries : Greenleaf. Saison 1. Pilot.

Publié le 23 juin 2016 par Delromainzika @cabreakingnews

Greenleaf // Saison 1. Episode 1. Pilot.


OWN quitte un peu le sillage de Tyler Perry pour travailler avec Craig Wright qui a un assez joli CV puisqu’il a fait ses armes sur Six Feet Under et a par la suite créé Dirty Sexy Money, Tyrant ou encore Underemployed. Pour en rajouter une couche, c’est Keith David (Collision, Platoon) qui est le héros de la famille Greenleaf, et il est accompagné par Oprah Winfrey qui fait son grand retour à la télévision. Cela fait des années qu’elle n’avait pas eu une place en télévision. Reposant sur une série de scandales et de tromperies, Greenleaf ne change pas vraiment de la formule que l’on connaît déjà dans les séries de la chaîne qui reposent généralement sur les bases les plus simplistes du soap. Greenleaf arrive après Saints & Sinners, une série qui se déroulait déjà plus ou moins dans le même décor sur Bounce TV. Cependant, la qualité des deux séries est très divergente. OWN semble vouloir une série un peu plus premium sur son antenne (même si je suis un grand fan de The Haves and the Haves Nots et que j’apprécie If Loving You is Wrong). C’est beaucoup plus frais, plus intelligent et plus digne que la plupart des séries qui se déroulent autour de l’univers spirituel. Mais Greenleaf ne compte pas se reposer sur ses lauriers pour autant.

Les secrets de la famille Greenleaf, dont le père, l'évèque James Greenleaf, est le fondateur d'une église comptant de nombreux fidèles.

En effet, la série se veut provoquant en choisissant des sujets forts. C’est ce que suggère en tout cas ce premier épisode au travers des perspectives pour la suite de la saison. C’est une série qui va nous permettre de progresser et c’est pile poil ce dont on avait besoin pour ce délicieux mélodrame qu’est Greenleaf. Ce n’est pas une surprise que Keith David soit celui qui vole la vedette à tout le monde. Il a une capacité bien propre à donner à son personnage quelque chose de différent. Il a été parfaitement casté et je pense qu’il aurait été difficile d’avoir quelqu’un d’autre dans le rôle. Oprah Winfrey est donc très loin d’être la star de Greenleaf mais elle est peut-être bien la partie la plus succulente, au milieu de tout un tas d’autres choses tout aussi succulentes. Malgré tout, je ne pense pas qu’il faille en demander beaucoup plus à Greenleaf. En effet, la série utilise toutes les thématiques qu’un bon soap se doit d’avoir : l’infidélité, l’abus de substance, un triangle amoureux ou deux, cupidité, et même un brin de vengeance. Pour fonctionner, Greenleaf avait besoin de quelque chose de ce genre là mais il manque cruellement de prestige dans cette série. Elle semble vouloir l’être mais elle n’est pas du tout à la hauteur des attentes.

Enfin, on ne va pas s’emballer tout de suite non plus. Il y a des défauts qui sont inhérents au fait que la production n’a probablement pas les meilleurs moyens du monde. Oprah Winfrey a beau avoir sorti le chéquier, on sent qu’il y a tout de même petit manque. Elle semble en tout cas mettre son empreinte personnelle sur le network qu’elle détient. Le retour d’Oprah Winfrey à la télévision ne va pas s’arrêter à Greenleaf puisque prochainement arrivera Queen Lugar dans laquelle Winfrey aura également un rôle et je dois avouer que j’ai déjà hâte de voir la suite.

Note : 5.5/10. En bref, une introduction avec tous les classiques du soap. Pas brillant mais suffisamment sympathique pour donner envie de poursuivre l’aventure.


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