Il me faudra un peu plus de temps pour écrire sur le Brexit, et sur ce qui s'est passé hier soir en Grance Bretagne. Aussi parce que je n'arrive pas à raisonner hors sentiment, hors cœur.
J'aime l'Angleterre, j'aime les anglais et les britanniques d'une manière générale. J'ai passé un petit moment cette après-midi avec un proche ami anglais qui pleurait presque au téléphone (pleurer avec l'accent anglais je vous dis pas c'est affreux).
Il me demandait pardon. Je lui ai répondu qu'il n'avait pas à le faire : je n'ai jamais présenté mes excuses d'avoir un François Hollande et un Parti Socialiste qui arrivait au pouvoir de mon pays.
Je lui ai surtout dis que son peuple était libre, y compris de faire des choses qui me rendait triste.
Et que si nous avions du cœur et de la mémoire, nous respecterions le choix de son peuple (fusse t'il une erreur humaine et historique), et que jamais nous oublierons ce qu'ils ont fait pour nous, et ce qu'ils continueront à faire pour nous. Car au delà de l'Europe nous sommes frères la France et la Grande-Bretagne.
De suite, je lui ai parlé du Angleterre - France d'après les attentats du Bataclan.
Sans remonter à Churchill, juste il y a quelques mois. Quand un Benzema crachait pendant l'hymne français, tous les anglais se sont tues pendant la marseillaise. Le weekend de Premier League avait été à l'hommage de la France. Et cet Angleterre - France, qui se renouvellera peut être en 1/4 de finale de l'Euro (joli symbole), avait été une ode à l'amitié entre nos peuples.
J'aime l'Angleterre. J'aime les anglais. J'aurais préféré qu'ils restent en Europe, mais c'est leur choix. Ils sont libres.
Mais je pense qu'il ne faut jamais oublier où sont nos frères et nos amis. Nos alliés.
Et on a le droit d'être triste. Personnellement je le suis.