Farage : un fieffé menteur.
Nigel Farage, le leader de l’UKIP, ce parti populiste anglais favorable au Brexit, est un fieffé menteur. Il a reconnu, hier, lors d’une interview télévisée, qu’il avait menti aux Britanniques lors de la campagne pré-référendaire. En affirmant que le Royaume uni versait chaque semaine 350 millions d’euros au budget européen et que la sortie de l’UE permettrait d’économiser cette somme et de la consacrer au service de santé, le démagogue de service a reconnu que cette promesse était à la fois fausse intenable.Non seulement le montant de la contribution du RU au budget est nettement moins élevé (eu égard à ce qu’il reçoit) mais en plus, il ne sera pas question d’alimenter le budget santé puisqu’un nouvel accord avec l’UE pour accéder au marché unique européen obligera la Grande-Bretagne à verser son écot. Et quand la journaliste lui dit : « mais nombre de votants pour le Brexit ont cru à votre argument » Farage répond le plus tranquillement du monde que le résultat étant acquis, on ne reviendra évidemment pas en arrière…
Voilà bien le danger du vent mauvais qui souffle sur l’Europe en cette année 2016 et depuis plusieurs années maintenant. Les populistes de tous poils usent d’arguments mensongers, facilement gobés par un public qui ne comprend que ce qu’il souhaite et ne cherche pas à intégrer la complexité des situations. La France n’est pas exempte de ces bonimenteurs avant tout intéressés par le pouvoir pour des raisons parfois obscures, parfois claires, comme ces accusations d’abus de position portées contre des élus FN peu scrupuleux voire aux attitudes carrément mafieuses.
Et ce vent mauvais, n’en doutons pas, va continuer de souffler pendant des mois voire des années. Les élections française et allemande de 2017, présidentielle et législatives, vont permettre à ces charlatans d’occuper les antennes à longueur de journée. Si les journalistes et les hommes politiques sérieux ne sont pas plus vigilants et plus combatifs, de graves désillusions nous guettent. Il appartient donc aux citoyens de se montrer curieux, attentifs aux arguments développés et de veiller, pour le moins, à la vérité des faits et des chiffres. Ensuite chacun d’entre eux sera placé devant sa conscience.