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Une nuit, je dormirai seule dans la forêt de Pascale Wilhelmy

Par Venise Landry @VeniseLandry
Une nuit, je dormirai seule dans la forêt de Pascale WilhelmyVoici un roman qui pourrait facilement se classer dans la section croissance personnelle. À ranger dans l’ordre du roman optimiste, réconfortant et guérisseur. C’est une histoire conjuguée au « Je majuscule » où un défi est lancé : combattre ses peurs en prenant le taureau par les cornes. Dans le milieu thérapeutique, on parle de thérapie comportementale et cognitive, avouons que l’expression est plus savante.
Je crois à l’efficacité de cette thérapie, en autant que l’on en ait le courage, que l’on soit très motivé et, encore mieux, avec de l'encadrement. Ce roman de Pascale Wilhelmy en fait le constat : on peut vaincre ses peurs. En solitaire, par la seule force de sa volonté. On a certainement affaire à une super femme. Il faut se laisser imaginer qu’il existe de ces supers femmes fortes de l’Évangile. Qui plus est, cette femme en question, la forte Emma a l’embarras du choix puisque depuis l’âge de cinq ans, elle a peur de tout : des chiens, des éclairs, de grimper aux arbres, du noir, des clowns … et des mains poilus. Cette dernière peur sera particulièrement placée sous la loupe et le « pourquoi » se dévoilera aussi progressivement qu’habilement.
Au départ, le ton est si insouciant, si léger et humoristique que j’ai été surprise de voir apparaitre le spectre des « mains poilues ». Peut-être est-ce une bonne manière d’amener cette problématique, en tout cas, ce fut la manière toute en subtilité de l’auteure. Après réflexion, je me suis dit que ce récit de vécu (fictif ou réel ou le mixte des deux) pourrait servir à amorcer des conversations de « secrets » de famille, de ceux sous les couvertures, si vous voyez ce que je veux dire.
Les chapitres où le ton est badin et où Emma s’attaque à des peurs anodines, je dois avouer m’être un peu ennuyé par la répétition et la trop grande simplicité du remède : passer une nuit sous les étoiles seule en forêt. Et y tenir mordicus. Je ne dévoile pas une grosse intrique puisque c’est le titre. Lorsque nous tombons dans la profondeur de LA peur principale, les révélations se corsent et ma lecture s’est avérée beaucoup plus captive devant la complexité de la situation.
En conclusion, une lecture beaucoup plus profonde qu’il n’y parait à prime abord, pour la souffrance le sourire aux lèvres. Et, assurément, un roman qui commence en brebis et finit en lionne.

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