Les pêcheurs italiens et français sont en colère suite à la décision de la Commission de Bruxelles d’arrêter la pêche au thon rouge en Méditerranée à compter d’hier 16 juin parce que les quotas sont sur le point d’être atteints. A Bruxelles, le commissaire Borg a rejeté la demande formulée par la France, l’Italie et l’Espagne de proroger la pêche :
"On ne peut attendre sérieusement de la Commission qu’elle examine les demandes très mal fondées de suspendre la décision entièrement justifiée qu’elle a prise. La décision de fermer la pêche pour les thoniers senneurs n’est pas seulement nécessaire à la protection du stock et au respect par la Communauté européenne de ses obligations internationales. Elle est aussi vitale pour garantir l’équité [entre les diverses catégories de pêcheurs]".
L’équité dans la faillite, comme le note Yves Daoudal :
"Car bien entendu les pêcheurs des autres pays (Croatie, Libye, Tunisie...) vont tranquillement continuer de pêcher le thon rouge, et vont nous le vendre... C’est le même processus pour le cabillaud, que les pêcheurs de l’Union européenne n’ont plus le droit de pêcher pour les mêmes raisons : mais tous les poissonniers de l’Union européenne ont du cabillaud norvégien...
A Marseille, le syndicat des thoniers méditerranéen appelle à pêcher le thon rouge dès minuit. Le président du syndicat déclare qu’il a fait un constat d’huissier montrant que les quotas ne sont pas atteints. Et il se dit prêt au « clash » avec l’UE, y compris en mer... Une déclaration de guerre.