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Arctique : Shell pour un parc marin !

Publié le 27 juin 2016 par Nicomak @Myriam_Nicomak

Save the arcticSaveTheArctic contre Shell

Vous vous souvenez peut être de l’action SaveTheArctic menée par Greenpeace en juillet 2012 lorsque Shell a annoncé des forages dans l’Arctique pour avoir accès à la ressource pétrolière tant convoitée. L’affaire avait en effet fait beaucoup de bruit, et mobilisé les associations de défense de l’environnement, notamment lors de l’accord donné par Barack Obama, alors à la tête du Conseil de l’Arctique en mai 2015. Cette autorisation marqua le début des forages de Shell en juillet 2015. L’ONG Greenpeace s’était fortement mobilisée en invoquant le danger que cela représenterait pour les nombreuses espèces de l’Arctique et 8.054.834 signatures avaient été récoltées pour faire renoncer la multinationale.

Après seulement 2 mois de forages et plus de 7 milliards de dollars dépensés, Shell annonce en

The Shell logo at a petrol station in London, Wednesday, Jan. 20, 2016. Royal Dutch Shell expects its fourth quarter profits to drop by at least 40 percent to between $1.6 billion and $1.9 billion after a sharp drop in crude oil prices, but underscored its determination to press ahead with the proposed mega-merger with BG Group plc. (AP Photo/Kirsty Wigglesworth)/LKW101/906012064483/1601201425

Logo de Shell, Londres. (AP Photo/Kirsty Wigglesworth)

septembre 2015 cesser son activité en Arctique. Le projet ne paraissait pas rentable considérant les prix exorbitants de forage par rapport à la quantité de pétrole et de gaz trouvés. Ainsi la prospection de pétrole en Arctique de Shell cesse et Barack Obama a finalement suspendu les autorisations d’exploration pétrolière dans les eaux américaines en Arctique jusqu’en 2017.

…Et au début du mois, vous avez certainement entendu parlé du projet de la création d’un parc marin pour protéger les espèces de l’Arctique. En effet, le 8 juin 2016, Shell a donné ses permis de prospection pétrolier dans l’Arctique canadien à l’ONG Conservation de la nature Canada. Cette dernière souhaite ainsi créer un parc marin sur une surface de 44 500 km2 pour protéger les nombreux mammifères comme le phoque, le narval, le béluga, l’ours polaire…et bien d’autres, très présents dans la zone. La ministre de l’Environnement et du Changement Climatique Catherine McKenna salue l’initiative qui permettra au Canada d’atteindre son objectif de 10% des territoires marins côtiers du Canada protégés d’ici 2020.

Quelques chiffres sur l’Arctique et le climat

Le réchauffement climatique a un impact assez important sur l’Arctique, notamment sur la surface de la glace qui a diminuée de 45% depuis 1979. En plus de libérer du méthane et du CO2 lors du dégel du permafrost, la fonte de l’Arctique met en danger ses espèces, modifie les courants océaniques et représente une des causes de la montée des eaux.

Cette zone est cependant intéressante pour les compagnies d’énergies fossiles car l’Arctique abriterait en profondeur environ 13% des réserves mondiales de pétrole et 30% des réserves mondiales de gaz d’après les estimations de l’US Geological Survey. Et pourtant, la courte expérience de Shell dans l’Arct

fonte arctic
ique ne fut pas une réussite, notamment à cause de nombreux incidents techniques : des plateformes de forages qui s’échouent et l’endommagement de certains matériels de sécurité.

Malgré ce dénouement plutôt positif pour les sympathisants de la protection de l’environnement, Greenpeace appelle à un engagement toujours actif pour protéger cette zone du monde qui se réchauffe deux fois plus vite que le reste de la planète !


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