Orange is the New Black // Saison 4. Episodes 9 et 10. Turn Table Turn / Bunny, Skull, Bunny, Skull.
Quand les flashbacks reviennent au galop, je dois avouer que je ne suis pas le plus grand fan de Orange is the New Black mais la série trouve dans « Turn Table Turn » quelque chose pour rendre le tout encore plus intéressant. Quand les gardes n’en font qu’à leurs têtes, les prisonniers sont encore moins libres à Litchfield qu’elles ne l’étaient auparavant. L’une des qualités de Orange is the New Black est le fait que la série n’a pas envie d’introduire de nouveaux personnages alors que c’est ce que l’on attend de séries de ce genre là. Il y a donc des tas de nouvelles têtes autour de Litchfield mais peu ont été introduit comme il se doit. Par exemple pour les nouveaux gardes, on ne connaît pas leurs noms mais ce n’est pas si problématique que ça. L’histoire de Blanca est à côté de ça ennuyeuse. Je n’arrive pas à comprendre la volonté derrière cette série de flashbacks qui tentent de nous raconter quelque chose de différent ou en tout cas quelque chose que l’on aurait envie de comprendre. Ce n’est pas le plus essentiel des flashbacks, notamment car la série ne sait pas vraiment quoi en faire. Fort heureusement qu’il y a le reste comme par exemple Piper et Alex. Le fait que la série utilise de nouveau la relation entre ces deux femmes est une très bonne nouvelle.
Cela permet de revenir à ce que Orange is the New Black savait faire de mieux mine de rien. Plus le temps passe et plus j’aime Judy King. Cette dernière a beau avoir du mal à nous intéresser au premier abord, je trouve qu’elle a réellement su devenir un personnage essentiel de la série. Rien que l’histoire du baiser entre Judy King et Black Cindy est parfaite, rappelant aussi les enjeux de cette prison et ce que cela pourrait presque impliquer pour Caputo. Tout cela va créer quelques moments assez rigolos qui rappellent aussi pourquoi on s’amuse autant par moment devant cette série. Je crois que le gros de cet épisode se concentre sur la culpabilité que chacun peut ressentir mais tout cela avec des conséquences différentes les unes des autres. Certains moments comme celui de Red et Nicky apportent un vrai plus au récit, éloignant Orange is the New Black de certains éléments narratifs dont je ne suis pas forcément le plus grand des fans. « Bunny, Skull, Bunny, Skull » vient nous offrir une nouvelle fois l’histoire de la sortie de prison. Ce n’est pas la première fois que Orange is the New Black nous raconte une telle histoire. On l’avait déjà vu avec Taystee en saison 2 jusqu’à ce qu’une fois dehors elle se rende compte qu’elle était bien seule et que retourner en prison est donc la meilleure solution pour elle.
Je suppose donc que Aleida pourrait bien se retrouver dans la même situation. Tout commence alors qu’elle est réveillée pour être remise en liberté. C’est à la fois un soulagement et quelque chose de terrifiant. Elle n’est pas prête, peut-être même le sera t-elle jamais. La façon dont Aleida évolue dans l’épisode laisse imaginer qu’elle va retourner rapidement en prison et dans un sens ce n’est pas plus mal. Au fond, l’épisode fonctionne très bien car il n’y a pas de flashbacks là non plus. Les passages d’Aleida pourraient très bien nous donner l’impression que l’on est face à des flashbacks mais pas du tout c’est tout le contraire. Du coup, l’épisode raconte quelque chose et nous offre des tas de séquences bien sympathiques, même dans la prison où l’on sent encore une fois les tensions raciales monter d’un cran. Alors que Orange is the New Black garde Celia bien au chaud encore pour quelques temps, je me demande sincèrement quand est-ce que la série va la sortir de là pour lui redonner sa place. Je pensais que c’était possible il n’y a pas si longtemps que ça mais la série n’en a clairement fait qu’à sa tête. Alors que l’on sait que Orange is the New Black aura encore trois saisons minimum (!), je me demande ce que la suite de la série compte raconter mais la sortie d’Aleida est un bon point de départ.
Note : 7.5/10 et 9/10. En bref, encore une fois les épisodes sans flash-back sont les meilleurs.