
Résumé : Philémon doit réparer le tonneau de son oncle Félicien mais uniquement un jour d'orage. Ca tombe bien, le tonnerre roule de sombre nuages sur la ferme du père de Philémon. Le jeune homme se met au travail, écoutant son vieil ami Barthélémy gémir sur l'impossibilité de retourner dans le monde des lettres de l'océan. Ils sont interrompus par la foudre, les deux compères foudroyés et finissent... au sommet d'un mât de vigie, sur un navire étrange en pleine croissance, au beau milieu de l'océan, au cœur d'une violente tempête. Comment Philémon et Barthélémy vont se sortir de ce pétrin ? Mon avis : Philémon repart pour une nouvelle aventure, égaré à nouveau entre le monde normal et le monde des lettres, quelque part entre le poétique et l'absurde. Car voilà les deux véritables maîtres de l'univers de Fred, auxquels il faudrait rajouter le rire. Car les rencontres que traverse Philémon à chacun de ses voyages oscillent sans cesse entre ces trois pôles et Fred arrive vraiment à trouver l'équilibre ténu, le temps parfois d'une case, pour me toucher. L'intrigue de fond de l'épisode est quasi-biblique, car dans le monde des lettres que Philémon rejoint, il pleut depuis quarante jours et quarante nuits sans discontinuer. Du coup, les îles-lettres ont été noyées. Dans ce monde, les lettres du mot Atlantique que vous lisez sur une carte sont autant de véritables îles abritant une faune et une flore des plus farfelues ! Le déluge ne s'arrête pas et la vieille maison de Barthélémy a poussé (normal, avec toute cette eau) et du coup, elle constitue l'arche fixe où se réfugient les habitants des îles alentour. Philémon, en tentant d'arrêter le déluge et de retrouver Barthélémy qu'il a perdu dans une des lames de fond qui frappe l'arche, va tomber entre autres sur des buffets affamés, une licorne, et un trompomp ! L'intrigue n'est pas complexe mais les solutions sont toujours surprenantes. Ce que j'aime dans le monde de Philémon, c'est que la surprise se trouve au détour de chaque page. On ne s'inquiète pas tant pour notre héros que de savoir jusqu'où Fred va pousser le curseur. Et d'ailleurs il le pousse assez loin, et c'est tant mieux. On retrouve donc des anciens, comme Vendredi le centaure mais aussi des nouveaux dont je vous laisse la surprise. Car je me rends compte que je vous en ai déjà trop dit.

Zéda et Philémon sous le déluge !

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