" La tortue rouge ", ou le retour du cinéma...tout simplement
Bon. L'Euro de football est proche du dénouement le mois de juin a été riche en évènements divers et variés (certains pas vraiment prévus au programme...), évènements peu propices à la sortie en salles de films ambitieux les distributeurs de films ont donc eu raison d'attendre aujourd'hui pour sortir des films tels que cette " tortue rouge ", qui a fait sensation au Festival de Cannes le mois dernier.
Un film d'animation de plus ? Ah oui, mais là, nous ne sommes pas dans l'image de synthèse, dans l'adaptation pour grand écran de jeux vidéo, nous ne sommes pas dans un univers 3D on pourrait d'ailleurs se demander ce qu'apporte la 3D au niveau du récit filmique (à l'exception, peut-être, d'un film comme " Avatar ") remarquons à ce propos qu'un célèbre cinéma Art et Essai du centre-ville s'est souvent affirmé " garanti sans 3D ", comme un agriculteur bio certifierait que ses tomates sont garanties sans pesticides ! Et justement, c'est dans ce cinéma-là, l'Américan Cosmograph (faites simple, dites " je vais au Cosmo "), ainsi qu'au Gaumont Wilson et à l'Utopia Tournefeuille, que l'on peut voir cette " tortue rouge ", 1h20 de poésie pure, de cinéma fait image par image, à l'aquarelle et au fusain. Point n'est besoin de dérouler la chronologie du scénario, qui débute comme dans beaucoup de films : une tempête, un naufrage, une île apparemment déserte.... La lutte de l'homme contre des éléments hostiles ? Pas du tout... Ou plutôt, fausse piste. L'homme apprend à lâcher prise, à se laisser porter par cette nature changeante et mystérieuse, à comprendre cette magnifique tortue rouge qui , à un moment, se transforme en... Non, il ne faut pas dévoiler cette magnifique séquence.
Réalisé par Mikäel Dudok de Wit, avec l'aide scénaristique de la cinéaste Pascale Ferran, ce film, qui a demandé neuf années d'efforts, évoque par bien des côtés l'univers du grand cinéaste japonais Hyao Miyazaki. " La tortue rouge " est un film visible par toutes les classes d'âge, c'est un film qui redonne du courage, du bonheur. Du cinéma à hauteur d'homme.
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