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MONDE / ÉDUCATION > Association "Toutes à l'école" : Delacre et Serge Bensimon s'engagent pour l'éducation au Cambodge

Publié le 29 juin 2016 par Fab @fabrice_gil

A la tête du féminin Marie Claire durant 10 ans, Tina Kieffer a publié de nombreux reportages sur la condition des femmes dans le monde. En visite au Cambodge, elle découvre un jour la dure réalité des jeunes cambodgiennes. Comme une évidence, l'association " Toutes à l'école" devient alors le projet commun de son existence et de sa petite fille native de Phnom Men. Coûte que coûte, la scolarisation des filles devient une priorité.

Une personnalité hors norme dont l'engagement est à la hauteur de l'épanouissement lu, désormais, sur les visages de petites filles, celles d'un Cambodge jadis génocidaire. Des futilités du monde 'mode', à la vérité des bas-fonds de Phnom Men, Tina Kieffer, ancienne directrice de rédaction du magazine Marie-Claire, n'a pas hésité a quitté les robes... pour l'épée. "Il y a un peu plus de dix ans, je suis partie en reportage au Cambodge, curieusement au moment du Tsunami... j'y ai découvert la prostitution des petites filles, ce qui a été un grand choc", raconte la Présidente de.Une rencontre, dont l'exactitude bouleverse, va néanmoins se révéler décisive."Au cours d'une visite dans un orphelinat, le hasard m'a conduit vers une petite fille, que j'ai décidé de rapatrier sous visa médical en France. Je l'ai adopté. Elle est devenue mon cinquième enfant. J'ai pensé bien sûr aux autres fillettes qui étaient restées là-bas, et j'ai eu envie de construire une école pour elles". Energie, détermination à toute épreuve, bienveillance, Tina Kieffer va conjuguer son ardeur à " libérer" toutes ces jeunes filles d'effroyables conditions de vie."Rentrée à Paris, en accord avec le magazine, j'ai lancé la 'Rose Marie-Claire' . Les fonds récoltés m'ont permis d'édifier un premier bâtiment, les choses se sont enchaînées rapidement et le campusHappyChandara est né [...] Le 7 novembre prochain, nous fêterons les 10 ans d'existence de l'association. Nous avons démarré avec la présence de 92 petites filles. A force de persévérance ce ne sont pas moins de 1090 filles que nous aidons aujourd'hui. La mission de 'Toutes à l'école' est d'accompagner les élèves du cours préparatoire jusqu'à l'obtention d'un 1er emploi, qu'elles suivent un cursus universitaire ou une formation professionnelle. Chaque année, 100 nouvelles écolières s'inscrivent."Les plus " grandes" entrent au mois de septembre prochain en classe de Première. Dans deux ans, elles devraient être titulaire du baccalauréat qui leur ouvrira les portes de l'université, s'enthousiasme Tina Kieffer.

Le Cambodge a connu, il y a 40 ans, un génocide sans précédent, laissant un pays exsangue, une population anéantie, une économie en ruine. Dans un pays en reconstruction entaché d'un système scolaire en lourde carence de professeurs, la scolarisation des jeunes-filles n'est toujours pas une priorité. Dans le meilleur des cas les plus défavorisées servent de main d'œuvre agricole dès l'enfance, dans le pire elles connaissent le travail des rues voire le trottoir. Convaincue que seule l'éducation peut sortir les fillettes d'un avenir peu réjouissant, "Toutes à l'école" leurs bâtit, jour après jour un saine destinée ; Instruire les mères de demain, les éduquer à la paix et à la tolérance pour qu'elles deviennent des femmes libres.Tout cela à un coût... élevé : "Nous cherchons des fonds en permanence. L'école coûte environ deux millions d'euros par an. Les 150 000€ récoltés ces deux dernières années ont permis de participer au financement de la scolarisation des élèves : les repas et goûters journaliers, les soins médicaux pour les élèves et leurs familles, les frais de fonctionnement et de l'entretien des classes, les sorties éducatives, le linge et les uniformes. Nous devons prévoir, anticiper les aléas de la vie face à un fond de réserve peu conséquent, pour le moment".

Cambodge, une démocratie à deux vitesses

Seules 30% des pratiques gouvernementales cambodgiennes sont considérées comme démocratiques. Le reste n'est que mensonge et façade. La stratégie politique du pays sert les intérêts des communistes au détriment de ceux du Cambodge. C'est dans ce climat délétère que Tina Kieffer et "Toutes à l'école" se bat pour la sauvegarde des intérêts éducatifs des jeunes cambodgiennes, mais aussi des enseignants.

Une augmentation du budget alloué au ministère de l'éducation, qui ne représente aujourd'hui que de 2,6% du PIB, est prévue. Les acteurs de la société civile, les familles et bien sûr les élèves attendent avec impatience de voir aboutir le projet. Mais il semble falloir du temps."Nous commençons tout doucement à travailler avec le ministère de l'éducation cambodgien. Monsieur Hang Chuon Naron, actuel ministre, tente depuis deux ans de reprendre les choses en mains. Tout comme lui, "Toutes à l'école" met l'accent sur la formation des professeurs et la revalorisation de leurs salaires. J'ai bon espoir de pouvoir collaborer un jour avec le ministre. C'est un homme courageux. L'avenir de centaines de jeunes filles est en jeu."

Delacre et Serge Bensimon s'engagent

Pour la 5eme année consécutive, place ses assortiments de biscuits sous le signe de la générosité. Le fabricant initialement belge a demandé l'aide artistique de Serge pour revisité la célèbre boîte métallique. Cette année, Delacre renforce son engagement et reversera 100 000€ à l'association pour soutenir sa mission éducative. " Pour cette collection singulière, l'idée était de faire écho à la nécessité de l'éducation, à travers les voyages, explique le célèbre créateur. 'Autour du monde', est aussi l'enseigne de Bensimon depuis plus de trente ans... L'ouverture sur le monde, l'invitation aux découvertes et la curiosité sont pour moi des sources d'inspiration inépuisables [...] Je connais Tina Kieffer depuis très longtemps en sa qualité de journaliste. Je l'ai toujours vue impliquée dans ses différentes missions. Encore plus aujourd'hui, entièrement dévouée pour son association en faveur de l'éducation des jeunes filles cambodgiennes ". En plus de la somme escomptée, l'homme a versé la somme surprise de 5 000€ pour "Toutes à l'école". " Pour connaître la valeur de la générosité, il faut avoir souffert de la froide indifférence des autres..."


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