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Tir à vide !

Publié le 01 juillet 2016 par Delanopolis
Comme vos poches après que le pillage d'Etat auquel vous êtes soumis comme vous l'explique Christiane ! Tir à vide ! IMPÔT-TENCE

2017 approche. Hollande n’a pas inversé la courbe du chômage mais il y travaille d’arrache-pied. L’assemblée vient de voter le sévice civil obligatoire, ce qui a le double avantage de sortir des gens du chômage et de créer des petites jeunesses socialistes nationales. Comment ce sera financé est un autre problème. Ne faisons pas d’amalgames, enfin !

Même Hitler n’avait pas osé : les petites jeunesses hitlériennes étaient des engagés volontaires. Donc le PS fait mieux. En dignes successeurs de la SFIO qui sévissait à Vichy.

Pour avoir une chance de remonter dans les sondages, Moullande fait des efforts considérables. Il n’a pas encore remporté le concours initié par Sarkozy pour savoir qui plomberait le mieux le pouvoir d’achat des Français (ils sont à égalité avec 95 milliards chacun, ce qui au bout ne fait que 190 petits milliards d’euros). Mais il sent que ce serait impopulaire d’en rajouter, donc il nous promet de « continuer les baisses d’impôt sur le revenu en 2017 pour les classes moyennes ». Continuer ? Sachant à quel point ils ont augmenté, c’est là que le mot «inversion de courbe » prend tout son sens. Il suffit de lire le tableau à l’envers pour voir que ce qui monte descend.

Il nous promet des baisses d’impôt à l’instant même où Valls annonce une nouvelle taxe régionale dite TSER (prononcer « très cher ») ou taxe spéciale d’équipement régionale. Le but de ce nouveau pillage officiel est de dégager 600 millions pour aider les TPE / PME, puisque c’est désormais du ressort des régions. Jusqu’ici ces aides inutiles payées par l’état s’élevaient à 800 millions, il en manque donc déjà 200. Détail, me direz-vous. Des esprits aussi éclairés que celui de notre premier ministre ne peuvent pas s’arrêter à de telles mesquineries. Ce qui est intéressant c’est de savoir qui va payer cette taxe, et là on atteint des sommets himalayens : elle sera financée par une ligne spécifique sur la taxe foncière, appelée au demeurant à augmenter de 2 à 2,5 % par an, parce qu’il faut punir les salauds de proprios qui ont osé acheter leur appart ou maison au lieu d’aller en HLM vivre les délices de la mixité sociale. Mais surtout et c’est là que les Athéniens s’atteignirent : il y aura aussi une augmentation de la CFE (ex taxe professionnelle) à laquelle les TPE existantes paient déjà un très lourd tribut puisque la réforme Sarkozy a instauré un minimum à 400 euros pour des entreprises qui autrefois auraient payé moins de 100 euros. Comme aide aux TPE ça se pose donc un peu là. En fait on les pousse à se créer pour disparaître au bout de deux ans, pendant ce temps les apprentis créateurs ne pointent pas chez Popol.

A ce stade, il faut se préparer à l’im-POTENCE


TREPASSE NAVIGO

Les petits millions valsent en ce moment à une vitesse vertigineuse. 600 pour les TPE, 300 pour les transports en commun financés par le STIF. Le Navigo va donc passer à 73 euros toutes zones, et le ticket de métro augmenter en conséquence.
Parisiens qui payez cher pour vous loger, je vous propose de réclamer d’urgence une aide financée sur les loyers de banlieue par une taxe spéciale, ce ne serait après tout que justice.

Mais regardons de près le financement de cette crétinerie de Pass unique puisque la Pécresse ne veut pas y revenir et que malgré l’augmentation de 3 euros il va encore manquer des sous.

Cette nouvelle gabegie sera financée par une augmentation de la TIPP (elle a changé de nom mais tout le monde comprendra). C’est vrai que lorsque vous faites le plein vous n’avez pas l’impression de vous faire racketter… 1,60 euros le litre quand le baril est à 45 dollar… Une chance qu’il ne soit pas remonté à 140 comme ce fut le cas dans le passé. En fait vous n’achetez pas de l’essence mais des taxes. Or, autrefois ces taxes avaient une justification : les investissements routiers et l’entretien des routes. Terminé : vous financez le RSA, les transports en commun, quelques emplois inutiles. Demandez-vous pourquoi nos routes sont de plus en plus pourries et pourquoi les accidents remontent en flèche.

Mais il y a pire. Actuellement les entreprises franciliennes de plus de 9 personnes donnent au STIF (qui contrôle les TC en Ile de France), 1,4% de leur masse salariale et financent 82 % des transports en commun franciliens. Ceci ne rentre pas dans le coût du travail car cette taxe ne figure pas dans les fiches de paie. 1,4% ce n’est pas négligeable. 10 personnes à 2000 euros nets mensuels représentent une masse salariale d’environ 3.600 X 10 = 36.000 euros mensuels, et sur cette base l’entreprise verse 504 euros/mois au stif. L’équivalent d’un RSA.

Par ailleurs elle est tenue de rembourser la moitié du Pass Navigo de ses salariés, soit ici 365 euros supplémentaires.

Là où ça devient cocasse c’est que 10 Pass Navigo lui coûteraient 730 euros, et par le biais de ses contributions elle en paie en fait 869. Plus que le prix du transport complet. Et vous pouvez faire le calcul avec les anciens tarifs vous trouverez toujours que l’entreprise paie plus que le tarif du billet complet sauf peut être sur les 5 zones (je n'ai pas vérifié).

C’est encore plus parlant en budget annuel : tarif Navigo pour 10 personnes et par an, compté sur 11 mois de travail : 8030 euros.
Coût pour l’entreprise : 869 x 11 + 504 (puisque la participation au Stif ne prend pas de vacances) soit 10.063 euros. Surcoût par rapport au tarif complet : 2033 euros.

Or on va encore augmenter cette contribution au STIF. Voilà qui va aider les TPE/PME franciliennes, assurément, et particulièrement celles de 8 personnes qui aimeraient grossir et se priveront d’embaucher.

Si Pécresse, qui avait pourtant bien commencé, se donnait la peine de faire ce pour quoi on l’a élue, c’est-à-dire nettoyer les écuries d’Huchon, elle remettrait sérieusement en question le fonctionnement du STIF dont elle est de facto présidente. Cet organisme devrait avoir pour seul et unique rôle la coordination des transports en commun, et ne pas s’occuper de la politique commerciale des opérateurs. Ce n’est pas à lui non plus de subventionner telle ou telle catégorie de voyageur. Cela relève exclusivement d’un choix politique et doit être financé directement par la collectivité concernée.

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