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Echec des manifestations, quid de la lutte armée en France ?

Publié le 17 juin 2008 par Oldchaps
Les syndicats désunis ont mobilisés moins qu'ils le souhaitaient aujourd'hui, il y'a eu 700.000 manifestants selon eux, alors qu'ils ne faisaient pas mystère qu'ils en attendaient 1 millions.

Quelque chose a cependant changé en France subrepticement depuis un an en France devant ce symbole qu'est la manifestation. Jusqu'à 2007, les ministres ou le premier ministre pouvaient "valser" suite à un mouvement de grève puissant orchestré par les syndicats, il y'avait donc un respect, ou plutôt un modus-vivendi autour de la fonction syndicale et de la grève en particulier. Tous les gouvernement de droite et de gauche successifs qui se sont succédés ont respectés cette symbolique du contre-pouvoir, même si les syndicats sont manifestement peu représentés dans les entreprises en France.

Ce modus-vivendi a produit et repoussé certaines réformes de fond trop longtemps, c'est un fait; sarkozy a donc opté stratégiquement dans un premier temps à ce sujet, pour une "obligation de résultat" du dialogue social entre partenaires sociaux. Et ils se sont tenu à cette obligation de résultat faisant fi de leurs divergences pour trouver un nouveau dialogue à la Française selon l'expression consacrée. Les syndicats y ont laissés plus que de raison, quitte à fracturer leurs équilibres internes.

Le président a choisi de rendre caduque cet accord récemment, sans aucuns égards pour les  représentants syndicaux, et la négociation qui a été menée durant plus de 6 mois. Il a donc décidé d'aller plus loin que l'équilibre (dont nous ne sommes pas les champions en la matière) qui a été trouvé. Et cela est un vrai changement - voire même une rupture dans la symbolique du modus-vivendi Français. A l'heure où Bertrand Thibault est espionné dans sa voiture, que reste t'il de notre modèle social à bout de souffle si ce n'est un grand vide, à la merci d'un coup de tête supplémentaire du chef de l'état ?

Hier soir j'écoutais du Grain à moudre de Brice couturier sur France-culture. Lors de cette émission très instructive et sur le thème Politique de civilisation se sont affrontés Sami Naîr et yves Roucaute. Le néo-conservateur Yves Roucaute a donc déroulé sa rhétorique, dont il doit être un des derniers défenseurs à ce jour, et c'est tout en son honneur. Un résumé de sa pensée tient  en Lorsqu'aucune solution ne peut réconcilier les peuples, l'homme spirituel, qu'il soit religieux ou laïc, défend la seule guerre juste, la guerre humanitaire. Mais punir les injustices ne surfit jamais à établir une « paix durable ».

Cette rhétorique de la justification de la force par tous les moyens dont l'apogée est sans aucuns doutes possible, la guerre en Irak ne serait elle viable que pour les états ? ne serait elle pas transposable en politique et en France en particulier ?

En effet, lorsque je trouve que les inégalités sociales prennent l'ampleur qu'elles sont en train de prendre en France, que les organisations syndicales sont à ce point ridiculisées, que les lois deviennent à ce point coercitives et que l'inégalité devient la justification du puissant sur le miséreux. Il me vient à l'idée que je pourrai prendre la posture de l'Homme spirituel chère à yves Roucaute pour prôner une guerre juste, au sens propre, contre le pouvoir en place et contre l'instigateur de cette chienlit sociale: Nicolas Sarkozy.

Heureusement, l'Homme spirituel que je suis n'est pas un néo-conservateur de gauche. Cela n'enlève rien au raisonnement que je viens de faire, car cete analyse d'un néo-conservatisme de gauche extrème garde toute sa crédibilité aujourd'hui.
La lutte armée politique en France ? on peut en sourire mais je reste persudé qu'elle n'est plus une chimère au vu des faits qui se déroulent sous nos yeux.




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