Extrait d'Au fil de mes lectures, la page Facebook de Bechir Houman
Il est vital d’oublier les chagrins, les peines, les humiliations.
L’oubli est une nécessité, un essentiel, un antidote.
Il serait impossible d’avancer dans la vie s’il nous revenait sans cesse tous nos échecs et nos peines.
C’est grâce à l’oubli qu’il est possible de se reconstruire après avoir été confronté aux épreuves de la vie.
Cependant, rien n’est jamais totalement effacé de la mémoire.
Il reste toujours une trace de ces informations, cachée quelque part dans un coin de notre cerveau.
Il suffit alors d’une odeur, d’une photo, d’un son, ou d’une saveur pour qu’un souvenir rejaillisse à notre conscience, parfois avec une force et une violence inouïe.
L’oubli est ainsi un don paradoxal.
Il permet d’être heureux, tout en rendant la quête du bonheur plus difficile.
Un homme peut être dépossédé de tout, de sa liberté, de ses biens matériels et de sa famille.
Néanmoins, quoi qu’il arrive, on ne pourra pas lui enlever ses souvenirs et ses espoirs.
Ses espoirs, pour que sa vie garde un sens, et ses souvenirs, pour ne pas oublier qu’il a été heureux.
N.D.L.R
Exactement.
Pour être heureux il faut :
Une bonne santé, ce qui avant d'être un don de la nature est avant tout un travail de tous les jours,
Une mauvaise mémoire, ou plutôt la faculté d'oublier facilement les choses désagréables.
Au passage, la nostalgie ne favorise pas une vieillesse heureuse. On commence à devenir vieux lorsqu'on se souvient trop souvent. Cela peut être très agréable, mais c'est pervers, parce que cela empêche d'avancer.
Dans la vie, surtout lorsqu'on vieillit, si on arrête d'avancer on précipite, ou on rend très désagréable notre fin de vie. Ce qui est bien dommage, car cela peut être la partie la plus agréable de notre existence.
La vie commence à 60 ans, chantait Tino Rossi, je le vérifie tous les jours.
Le bonheur, c'est d'avoir une bonne santé et une mauvaise mémoire ». Ingrid Bergman