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Brexit & me

Publié le 04 juillet 2016 par Questions Capitales

Le sort en est jeté. Le peuple britannique a voté pour le brexit.

Mais qu’est-ce que cela implique concrètement pour nous ?

Les premières réactions à ce résultat quand même assez inattendu ont été plutôt violentes. La livre a fortement reculé par rapport au dollar et, en une moindre mesure, par rapport à l’euro, qui a perdu à son tour par rapport au dollar. Ceci est bien sûr avantageux pour celui qui achète au Royaume-Uni, mais beaucoup moins pour tous les produits qui doivent être payés en dollars. Attention, on s’attend à ce que le dollar continue à monter par rapport à l’euro. Concrètement, la baisse de la livre par rapport à l’euro rend pour nous chaque achat en livres, par exemple en ligne, particulièrement intéressant. C’est le moment ou jamais d’en profiter.

L’économie va-t-elle en souffrir ?

Il est vraisemblable que l’économie de la zone euro va souffrir du brexit − si, en fin de compte, celui-ci a bel et bien lieu, ce dont certains doutent encore. On s’attend à une croissance plus faible au Royaume-Uni, ce qui aura une influence négative sur les économies qui y sont étroitement liées, comme la nôtre. La livre plus faible rend la tâche plus difficile pour une entreprise belge qui veut exporter au R.U.. Selon Philippe Ledent d’ING Belgique, le brexit va entraîner une perte de quelque 12.000 emplois dans notre pays, et aura un impact négatif de 0,5 % (ou 2 milliards d’euros) sur le PIB au cours des deux années à venir. Il y a également une grande incertitude pour ceux qui souhaitent investir au Royaume-Uni ou qui veulent commercer avec ce pays. Quelles réglementations favorables de l’UE resteront en vigueur ? Lesquelles seront abolies ? Une telle incertitude n’encouragera certainement pas le fait d’entreprendre.

Les taux d’intérêt vont continuer à baisser 

Une autre conséquence possible est une poursuite de la baisse des taux d’intérêt des comptes d’épargne, qui sont déjà à un minimum. La Banque centrale européenne pourrait encore baisser le taux directeur. Ceci mettrait encore plus la pression sur la rentabilité du secteur bancaire, qui n’est plus en état d’encore plus réduire les charges sur l’épargne.

Des opportunités, malgré tout ?

Les bourses ont tout d’abord vu de lourdes pertes sur les actions et même sur certaines obligations.  Pourtant, quelques jours plus tard, les marchés ont commencé à se rétablir. La période qui suit le brexit en est une d’incertitudes. Et les incertitudes peuvent donner des opportunités aux investisseurs. Les premières réactions ont peut-être été exagérées, mais en un premier temps, une attitude prudente est certainement conseillée. Il est vraisemblablement bon, à l’heure actuelle, de disposer de suffisamment de liquidités pour profiter d’éventuelles opportunités.  Des actions et des obligations d’État internationales, mais également des obligations d’entreprises, entre autres des États-Unis, peuvent sembler intéressantes de par leur rendement, mais également par une éventuelle poursuite de la hausse du dollar par rapport à l’euro. Attention cependant, n’oublions pas que les États-Unis sont également dans une année d’élections !

On peut donc conclure que le brexit – pour autant qu’il ait lieu – ne doit pas nécessairement avoir des conséquences catastrophiques pour l’économie, à condition qu’il ne conduise pas à un effet boule de neige et que l’incertitude ne dure pas trop longtemps. Cela ne sera le cas que si nos dirigeants politiques prennent rapidement les mesures courageuses nécessaires.


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