Soutenir Trump, un signe d’intelligence ? L’exemple vient du bas : la fachopshère française…
Si l’on reconnaît la grandeur de la politique à la qualité des discours qui la véhiculent, et à la manière dont ses porteurs grandissent ceux qui les écoutent, Trump est sans conteste celui qui abaisse le plus ses auditeurs. Il flatte invariablement leurs plus bas instincts, ne s’encombre pas d’arguments trop nuancés ni élaborés (que la plupart d’ailleurs ne comprendraient pas), et n’hésite jamais à humilier ses adversaires, ne répugnant aucunement à l’insulte et au mépris, voire aux menaces. Ses meetings ne manquent jamais d’être ponctués de lynchages violents de journalistes ou de contradicteurs… Machiste, sexiste, raciste, il ne cesse de manipuler les foules à l’aide de leitmotivs tous plus médiocres les uns que les autres, la plupart inapplicables au point qu’il doive ensuite le plus souvent faire machine arrière devant la force de l’évidence pour revenir dessus. Ce fut ainsi encore récemment le cas sur l’interdiction du sol américain à tous les musulmans, proposition si grotesque. Le mur anti-latinos, lui, est toujours bien présent dans ses diatribes racistes. Pourtant, malgré l’évidente médiocrité de ce candidat là, malgré la crasse qui le recouvre, et les frasques amorales et avilissantes qui sont les siennes, j’apprends qu’il a en France même un comité de soutien. On ne sera pas étonné d’y trouver la fine fleur (sic) de l’extrême droite. Les Le Pen, Dupoint-Aignan et autres identitarés raffolent de cette bête là. Des sites dits de « réinformation » (la bonne blague…) affichent ouvertement leur soutien à ce personnage avilissant : Riposte Laïque, TV Libertés, Radio Courtoisie et son inénarrable car particulièrement ignoble Henry de Lesquen... Rien que de très connu. Mais un individu plus obscur a retenu mon attention :
Agé de 72 ans et dirigeant d’une société de consulting, Georges Clément se définit comme un « souverainiste », et se sent proche des idées du magnat de l’immobilier, essentiellement sur le volet migratoire. Il faut dire que ce natif d’Oran, ouvertement nostalgique de l’Algérie française, n’en est pas à ses premiers faits d’armes dans la mouvance identitaire. Ancien militant du mouvement « Révolution bleue », lancé par Claude Reichman après les émeutes de 2005, il a lui-même fondé en 2002 le « Comité de Lépante », pour s’opposer à l’adhésion de la Turquie à l’Union européenne.
Comme en atteste une interview donnée à l’antenne française de la chaîne Russia Today, il se trouvait à Béziers le 28 mai, lors du fameux « Rendez-vous » lancé par le maire de la ville Robert Ménard, et où se sont retrouvées de nombreuses personnalités liées à l’extrême droite, dont le théoricien du « grand remplacement », Renaud Camus.
« Souverainiste »… L’autre nom de l’ignominie… Tout bon démocrate qui se respecte, tout être humain soucieux de liberté, de respect des droits et de la dignité humaine considère que l’accession d’un individu comme Trump, si écœurant, tellement irresponsable, à la présidence d’un si grand pays serait une catastrophe non seulement pour l’Amérique mais pour toute la planète, qu’il mettrait en danger, tant il est idiot, sans morale ni scrupules. Mais la fachosphère, elle, non. Ces bas du front là se sont constitués en association, dont le siège a élu domicile – ça ne s’invente pas – sur les Champs Élysées. Dis moi qui tu soutiens, je te dirai qui tu es…
ça sent la merde à plein nez.
Enregistrer