Rogue // Saison 4. 10 épisodes.
BILAN
Depuis le départ de Thandie Newton après deux saisons, Rogue tente de se renouveler, notamment grâce à Sarah Carter et son personnage de Harper Deakins. C’est loin d’être ce qu’il y a de plus facile mine de rien, surtout que le personnage de Grace était devenu attachant au fil des deux premières saisons. Avec cette saison 4 (et pour certains c’est la seconde partie d’une saison 3 de 20 épisodes), Rogue poursuit ce qui avait déjà été fait l’an dernier sans pour autant en faire beaucoup plus. Dès le début de la saison nous sommes de nouveau mis dans l’ambiance alors qu’Ethan part à la recherche d’une femme disparue avant de rapidement réaliser qu’elle se cache de quelqu’un qui tente de la tuer. Harper de son côté tente d’avoir Marlon, qui a trahi Marty dans la saison précédente, tout cela avec l’enregistrement de la mort de Talia. Tout cela alors que Marty prépare la remise en liberté de Marlon. C’est une bonne entrée de jeu bien qu’au fond Rogue ne fasse rien de vraiment exceptionnel. Cette série joue énormément sur l’action et sur ce que tout cela peut réellement impliquer. Dans un sens ce n’est pas plus mal d’autant plus que Rogue connaît la mécanique et l’a plutôt bien huilée.
Mine de rien, Marty est un personnage assez perspicace qui sait brouiller les pistes et donner du fil à retordre à des personnages comme celui d’Harper par exemple. J’apprécie quand une série créé des conflits entre les personnages de cette intensité. C’est calme et puis tout d’un coup tout peut partir en sucette. Rogue s’inspire clairement des polars noirs tout en restant une sorte de soap qui pourrait se rapprocher de ce que les Kessler faisaient avec Damages lors de la fin de la série (et qui était diffusée sur la même chaine que Rogue). Cette saison 4 (ou 3B) est réellement construire de façon à ce qu’il y ait toute une histoire à suivre sur les vingt épisodes. Certes les deux parties restent assez distinctives l’une de l’autre, notamment car il y a des rebondissements qui font que certains trucs changes (notamment la mort de Talia, la trahisons de Marlon, etc.). Cette saison marque l’arrivée d’Ashley Greene au casting de la série. Elle qui était plus connu pour son rôle d’Alice Cullen dans la franchise Twilight se trouve un rôle de sidekick pour Ethan. Je pense que ce dernier en avait réellement besoin même si Rogue ne fait pas toujours bon usage du personnage. Il faut dire que des personnages comme Ethan prennent beaucoup plus de place (et sont a fortiori beaucoup plus intéressants).
L’arrivée de menaces comme la mafia russe (4.05), du besoin de Marty de voir Mia morte (4.06) relance une machine qui reste huilée du début à la fin. Certes, il y a des épisodes plus lents et moins passionnants que d’autres mais j’ai réussi à enchainer les dix épisodes sans trop de problèmes. On s’attache assez facilement mine de rien aux personnages et c’est peut-être bien pour cela que j’apprécie le résultat final. A l’issue, la série résout une bonne partie de ses intrigues et laisse quelques pistes flotter pour une hypothétique suite (qui n’a pas encore été confirmée). Avec des personnages taciturnes et une ambiance toujours savoureuse, Rogue parvient à conserver un lot de personnages qui sait très bien faire évoluer la série. Il y a des intrigues personnelles pour chacun, notamment Harper alors qu’au fond ce n’est peut-être pas le personnage le plus important. Ethan est plus ou moins le héros de Rogue par mégarde dans le sens où il y a toujours une femme qui prend la place de l’héroïne sans que cela ne soit véritablement important. Harper fait partie des personnages discrets, un peu comme Grace en son temps lors des deux premières saisons mais contrairement à Ethan, elle fait évoluer l’histoire plus rapidement. Finalement, Rogue sort parfois du lot, parfois pas du tout, mais continue de dépeindre les sales rues, les sales combines et ce que cela peut délivrer de plus sur le monde de la corruption, de la mafia et plus encore.
Note : 5/10. En bref, sans briller la série reste un divertissement simple et efficace.