La première saison de The Last Man on Earth était une vraie curiosité sortie de nulle part, une comédie comme aucune autre. Elle suivait un schéma précis. L’originalité tenait en partie sur le côté dystopique de la comédie mais c’était aussi beaucoup plus libre d’un point de vue humoristique. Quand FOX a décidé de la renouveler pour une saison 2 (et maintenant une saison 3) j’étais aux anges. La saison 2 change un peu la formule afin de coller un peu mieux au modèle de la diffusion hebdomadaire avec quelques pauses ici et là. C’est donc plus épisodique mais cela permet aussi de créer tout un tas de gags différents et de nouvelles rencontres. Si la série avait conservé le schéma qui avait fait le succès de la saison 1, alors on aurait certainement pu plonger dans une certaine forme de redondance cyclique. Ici, les choses sont différentes et la série parvient donc à casser un peu la mécanique que l’on avait pour habitude de voir. Will Forte continue d’être un héros à la hauteur des attentes mais je pense que ce qui fait l’une des caractéristiques de cette saison 2 c’est avant tout le côté plus dramatique qui est emprunté. En effet, The Last Man on Earth oriente alors son histoire dans un sens un peu plus sombre, accessoirement avec un peu d’émotions. L’arrivée de Mike Miller, le frère de Phil et incarné par Jason Sudeikis s’avère être là aussi une vraie bonne idée.
The Last Man on Earth continue d’être fidèle à son sujet, celui de la fin du monde. On retrouve alors les décors grandioses avec personnes à l’horizon. Cela doit prendre pas mal de temps à faire ce genre de séquences mais voir par exemple une scène de corps sans vie disposés sous des draps blancs est quelque chose de très surprenant. Et la saison 2 oscille entre des séquences de ce genre là et un peu d’humour toujours un peu noir sur les bords. The Last Man on Earth aime nous flanquer des fessées par moment afin de nous rappeler que l’on peut dire mais que le monde est aussi à la dérive et qu’il n’y a presque plus personne sur la planète terre désormais. Je pense que The Last Man on Earth est un peu une sorte de métaphore de gens qui ont envie de prendre du plaisir à exister. Phil est clairement de ce genre là, un homme qui tente de passer le temps afin de vivre au mieux ses derniers instants. Ainsi, The Last Man on Earth est aussi l’une des séries les plus sous estimée de sa génération. Elle est capable de parler de sujets graves avec un humour décapant mais aussi d’être sérieuse et touchante. Bourrée de références pop culturelles, la série continue d’être unique et c’est pour ça qu’on l’aime.