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Gros mots, service public et intérêt général ?

Publié le 18 juin 2008 par Didier54 @Partages

bandeauvert3.jpgCa se passe au cours d'une réunion de travail. Pour être précis, une réunion qui cause développement durable et plan de communication. Le choc des cultures est bel et bien là. Participe un écolo convaincu nourri de pédagogie et qui n'aime rien tant que monter des projets pédagogiques avec des élèves du primaire ou des collèges pour causer nature, prise de conscience de son coin de terre. Il y a là, aussi, la chargée de communication d'une structure de développement économique, pour qui développement durable = environnement et pour qui communication = promotion du secteur. Etre leader, c'est ça le truc. Il y a là, également, le conseiller politique chargé du dossier. Lui veut refaire le monde, changer les comportements, créer des filières professionnelles. Tout projet, avec lui, surtout s'il est simple au départ, devient une impressionnante machine à mettre en oeuvre avec le prisme du global. Enfin, il y a le chargé de mission technique, chargé du développement durable, qui multiplie les réflexions relatives aux réseaux à mobiliser, aux liens à tisser entre les uns et les autres.

Autant le dire tout net : on n'avancera pas des masses durant cette réunion, d'autant que communication, ici, dans les esprits, c'est comment faire de la promo et comment vendre notre soupe à nous. A la manière stérile : les questions des moyens financiers et humains, autrement dit des budgets et des temps, sont occultées. Du coup seront dites et redites des choses déjà évoquées lors de réunions similaires il y a un, il y a deux ans, etc. Une nouveauté cependant : deux expressions font leur apparition dans le verbe collectif et elles m'interpellent en ce qu'elles sont trés certainement la clé, l'une des clés, du où le bât blesse dans notre société étouffée : celles d'intérêt général. Et celle de service public. Deux expressions généreuses devenues génériques, puis désuètes, deux expressions immenses devenues riquiqui, cruciales et dévorées, comme les fils dérisoires de marionnettes incongrues.

C'est la modernité de ces deux expressions qui me saute aux yeux. En même temps que l'immensité de la tâche qui en découle. Deux expressions à régnérer, à redéfénir sans doute, et à relooker c'est indéniable, bien qu'on ai le sentiment de s'écarter à chaque pas. Je vais continuer, chez moi, à tenter de les élever au rang de valeurs et de vertus. Parce que j'y crois. Un beau projet. Un bon programme. Plus que jamais. Mieux que rien. Surtout maintenant.


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