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On nous cache quelque chose à Osaka ?

Publié le 18 juin 2008 par Thomas Bertrand

Nishinari3
Je reprends ici le titre d'un article du blog de Lionel Dersot. Les violences entre le Police et des journaliers dans un quartier du sud d'Osaka vendredi dernier continuent.
Je ne crois pas que l'on en parle beaucoup dans les médias dominants au Japon (faut-il que je rallume ma télé ?). Certes, un tremblement de terre, c'est tragique, ça détruit des montagnes, mais 200 journaliers qui jettent des pierres sur des policiers qui chargent ces journaliers, ça mérite d'être suivi.
Si l'on en croit ce site (d'une association qui vient en aide aux sans abris), tous les soirs depuis le 13 juin, 200 personnes ou plus se rassemblent devant le poste de Police du quartier de Nishinari. Rapport du 14, du 15, du 16 et du 17 juin.
Nishinari1
Dans la nuit du 16 au 17 juin, ils étaient 450 selon le journaliste de Mainichi ( en tête de ce post ). C'est une brève de quelques lignes.

Voilà le sentiment d'un bloggeur d'Osaka:

大阪でも、テレビでは全然報道されません。
中国のチベット報道みたい。
海外のメディアは取り上げてくれないかしら。

A Osaka, la télévision ne couvre pas les événements
On dirait les rapports chinois du Tibet
Les médias étrangers ne voudraient-ils pas reprendre l'information ?

Un autre bloggeur titre son post par: 西成暴動5日目? メディア黙殺? (Cinquième jour d'émeute à Nishinari, les médias sont-ils sourds ? )
Mais en cherchant bien, on trouve quand même une couverture télé, sur YouTube.

La question du «reporter» à «l'émeutier» à un riverain est de savoir quels sont les projectiles envoyés. L'émeutier est donc un jeteur de poubelles, etc. Et nous, nous sommes ravis de savoir ce qu'il jette. Mais qu'est-ce que l'on apprend aux journalistes japonais ? Les journalistes à la télé parlent de «Sawagi» 騒ぎ que l'on peut traduire par «tapage, tumulte». On est loin du «Bôdô» 暴動, «émeute, révolte» utilisé sur les blogs.

Les brèves des journalistes ne vont pas plus loin qu'un décompte. On sait qu'il y a 10 morts pour le tremblement de terre d'Iwate, il y a 18 personnes arrêtées à 0saka depuis le 13 juin dans ces émeutes à Nishinari. L'information en chiffres est certainement plus facile à faire digérer.

A suivre.


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