On peut être attiré, d’un point de vue » évolutif « , par un partenaire aux traits très différents, dans un objectif de complémentarité et de réduction du risque de consanguinité, ou encore, chez l’Homme, de reconnaissance plus aisée de la paternité. Cependant, l’hypothèse inverse, celle qui consiste à rechercher un partenaire qui vous ressemble a également été documentée. Cette étude de la Charles University (République Tchèque) suggère que c’est une fois installé dans une relation, que la préférence va à ceux qui vous ressemblent. Explications dans la revue Frontiers in Psychology.
De nombreuses études ont été menées sur l’attractivité entre un homme et une femme et les différents facteurs qui peuvent l’influencer. Plusieurs études ont documenté 2 hypothèses principales :
· la première, largement soutenue, suggère la préférence pour un partenaire ayant les mêmes origines génétiques donc globalement les mêmes traits.
· La seconde repose sur l’incertitude de la paternité et une préférence des hommes, chez les femmes, pour les traits récessifs, de manière à pouvoir reconnaître chez l’enfant, leurs propres caractères et donc pouvoir revendiquer leur paternité. Plus largement, cette hypothèse, évolutive, explique cette préférence pour la différence aussi comme un mécanisme d’adaptation pour éviter la consanguinité.
Mais très peu de recherches ont été menées sur la façon dont nos perceptions et nos préférences changent quand nous commençons une nouvelle relation ou en fonction de notre statut relationnel.
Relation amoureuse et préférence pour la ressemblance : les chercheurs suggèrent que les mécanismes de perception de l’attractivité qui nous donnent une préférence pour un partenaire génétiquement adapté (donc différent/complémentaire) peuvent être supprimés en cas de relations amoureuses en cours. Ce qui pourrait aussi être » une autre stratégie évolutive » destinée à favoriser la stabilité de la relation en cours, en préservant les personnes déjà engagées, d’alternatives séduisantes à leur partenaire actuel ? Ou tout simplement un avantage social dans une relation stable.
En fin de compte, les résultats confirment l’interprétation évolutive qui veut que la dissemblance soit plutôt recherchée par les individus (et las animaux) encore non-accouplés, en particulier pour éviter la consanguinité.
Source: Frontiers in Psychology 14 June 2016 DOI:10.3389/fpsyg.2016.00869 Effect of Partnership Status on Preferences for Facial Self-Resemblance
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