Brooklyn Nine-Nine // Saison 3. Episodes 16 et 17. House Mouses / Adrian Pimento.
En cherchant à mettre en avant Scully et Hitchcock dans « House Mouses », Brooklyn Nine-Nine parvient à démontrer qu’ils sont des personnages importants dans la série. Cela me rappelle un peu ce qui s’était passé avec Kevin dans The Office à un moment donné de son histoire, et bien d’autres personnages qui n’étaient que très secondaires, voire anecdotiques et qui se sont révélés au fil des épisodes dès que les scénaristes se sont rendu compte du potentiel qu’ils pouvaient avoir. Si leur donner une place plus importante dans cet épisode dans le but de nous prouver qu’ils ne sont pas inintéressants, l’épisode ne cherche pas nécessairement à les mettre trop en avant non plus. Ils sont sur l’affaire, mais pas grand chose de plus. Ils délivrent quelques bonnes répliques mais rien de plus. Cela reste donc un peu timide mais la tentative est louable et plutôt réussie. En grande partie car ils se retrouvent avec Jake et Terry, deux éléments comiques qui prennent certes souvent le dessus mais qui permettent justement à Scully et Hitchcock d’apporter une sorte d’équilibre avec ces deux personnages sur le devant de la scène.
La référence à Dallas Buyers Club était assez fun, d’autant plus que c’est pile poil le genre de références que j’attends dans Brooklyn Nine-Nine. La série n’est pas la plus meta de toute mais dès qu’elle joue au jeu des références, elle est reine. Aussi bien au détour d’une réplique que d’un épisode hommage (Die Hard, etc.). Il y a de bonnes idées tout de même dans un épisode qui n’a rien d’évènementiel. Il cherche à être un gros épisode sans l’être complètement non plus. C’est donc juste un petit épisode, sympathique, sans en faire des tonnes. Il y a toujours de bonnes répliques. En fait, « House Mouses » ne prend aucun risque. Il ne cherche pas à trouver un vrai équilibre dans les intrigues, juste à nous faire passer un agréable moment. En parallèle, Amy, Gina et Rosa s’associent et cela fonctionne là aussi très bien. Quant à l’histoire de Holt et de Boyle, elle n’apporte rien de neuf non plus et continue d’utiliser les bons points de Brooklyn Nine-Nine. Le désavantage de cet épisode est peut-être d’être juste un épisode que l’on va rapidement oublier après l’avoir vu. Surtout quand on enchaîne avec « Adrian Pimento ». C’est un épisode avec un vrai concept derrière.
L’introduction d’un nouveau, Adrian Pimento, est une occasion de prouver que Brooklyn Nine-Nine pourrait avoir tellement de spin off. J’aimerais bien suivre les aventures de ce personnage complètement barré sur FX par exemple. Il y a tellement à dire sur lui. Je suppose donc que Brooklyn Nine-Nine ne va pas le laisser tomber et que la série aura encore des choses à raconter autour de lui. Jason Mantzoukas (The League, Dirty Papy) s’avère être un ajout judicieux pour la série. Il n’a aucune limite à chaque fois qu’il apparaît quelque part et c’est pour ça que je l’adore. Je trouve presque dommage que Brooklyn Nine-Nine ne soit pas un immense succès car elle aurait très bien pu nous dégoter ici l’un des spin off les plus fous que les comédies aient pu créées. par ailleurs, Jake continue d’être un élément essentiel, surtout ici face à Adrian. La relation entre les deux fait des étincelles. Andy Samberg a clairement su devenir de mieux en mieux au fil des années. Le rôle de Jake est fait pour lui et je vois personne d’autre à sa place. Ce qui est aussi amusant avec Peralta c’est sa capacité à être à la fois quelqu’un qui raconte des conneries mais aussi quelqu’un de touchant. Il y a un regard d’enfant à Noël chez lui.
Si je regarde Brooklyn Nine-Nine c’est en grande partie car c’est toujours bien de retrouver des personnages que l’on aime bien, qui ne grandissent pas et qui restent toujours les mêmes. C’est suffisamment réaliste pour être intéressant et puis l’on ne peut qu’être séduit par les blagues à répétition que Brooklyn Nine-Nine n’a de cesse de délivrer d’épisodes en épisodes. Si Brooklyn Nine-Nine est l’une de mes comédiens préférées c’est aussi car elle reste constante. Ici, elle continue de proposer des choses originales par la présence d’Adrian. Cela ne suffisait pas. Brooklyn Nine-Nine démontre donc encore une fois sa capacité à se renouveler en jouant avec des choses assez classiques.
Note : 5/10 et 7/10. En bref, des choses à la fois sympathiques et un peu moins.