Magazine High tech
Ah, la série Resident Evil, mes premiers pas matures dans le jeu vidéo accompagnés d'atroces nuits de cauchemars - à 18 ans sur le premier opus, quelle flippe alors! - avant d'être vacciné au genre du survival-horror et d'avoir dévoré chaque épisode sur toutes les consoles possibles. Et aujourd'hui, je me suis fait une petite piqûre de rappel en compagnie des deux titres sortis alors en exclusivité sur Gamecube (je les possède bien sûr sur cette belle bécane) mais remis au goût du jour de nos téléviseurs haute définition, petite compilation au doux nom de Resident Evil Origins.
On retrouve les mêmes titres qu'il y a 15 ans avec un bel enrobage HD (les cinématiques du 1 sont cependant moins bien lissées), plusieurs modes de difficulté, un mode inédit "Wesker" pour RE0 que je trouve anecdotique comme les nouveaux costumes dispos, les inévitables trophées, le choix entre une image 4/3 d'époque ou une 16/9 plus actuelle et enfin la possibilité de choisir une maniabilité du personnage plus moderne (m'enfin, moi j'aime bien le gameplay tank d'avant). Un beau travail de fait, donc.
Resident Evil nous emmène alors visiter le manoir Spencer en compagnie de Chris ou Jill, les énigmes étant identiques aux deux protagonistes tout comme le scénario; les différences entre les deux parties étant liées aux persos secondaires que nos héros croisent dans leur aventure respective (Rebecca pour Chris, Barry pour Jill). L'histoire est palpitante en tous points, son rythme fort soutenu, les boss inoubliables et l'expérience générale cultissime. Ce remake du soft de 1996 emmenait avec lui quelques nouveautés bienvenues avec une nouvelle zone de jeu (et accessoirement un boss inédit), les armes de défense et la possibilité de brûler les cadavres avant qu'ils ne ressuscitent en mode furie. Il en modifiait également l'emplacement des salles du manoir et changeait certaines énigmes, ce qui donnait aux vieux briscards du titre PSone/Saturn une agréable sensation de redécouverte. L'obtention de tous les trophées nécessite de faire une partie avec les deux personnages jouables.
Resident Evil 0 nous fait également visiter divers lieux de la forêt de Raccoon City (un train, une école...), cette fois-ci aux commandes de Rebecca - avant qu'elle ne rencontre Chris dans le manoir - et d'un nouveau venu nommé Billy, le jeu créant ici un système de partner zapping qui nous permet de passer aisément de l'un à l'autre de nos héros. Exit les coffres du précédent titre, on peut ici déposer nos items superflus en tous endroits ou les échanger avec notre partenaire s'il est à proximité. Du côté de l'histoire, les révélations sur l'incident sont finalement assez rares, et un nouvel ennemi fait son apparition. Le jeu s'avère aussi long que son prédécesseur mais en est moins bien rythmé (les boss arrivent sans explication), et si l'intro dans le train est originale, la suite fait dans le déjà-vu. Cela reste un bon jeu malgré tout, plaisant avec une bonne ambiance.
Si vous ne connaissez pas ces deux titres, n'hésitez pas à mettre quelques deniers sur ce disque qui les vaut bien. Si vous les avez sur la console de Nintendo, rebranchez votre Gamecube (ou votre Wii) et regardez ce que cela donne sur une TV d'aujourd'hui; et si vous avez l'intention de vous y relancer, cette compilation HD a des atouts dans son boîtier. Un excellent jeu + un bon, une remasterisation de qualité, un achat que je ne regrette pas.