Preacher // Saison 1. Episode 8. El Valero.
J’aime beaucoup Preacher et encore plus quand la série est capable de nous surprendre comme elle le fait avec « El Valero ». J’aime d’autant plus voir une série prouver que le téléspectateur avait tord ou qu’en tout cas il n’allait pas dans la bonne direction. Je pense que si la saison 1 est pour le moment si cohérente c’est le fait que le point de départ est vraiment fort. J’ai pensé par exemple que Donny s’était tué sauf que si Donny s’était tué alors cela aurait été une avancée terrible pour la série. Cela n’aurait pas vraiment eu de sens. Mais plus tard Donny débarque avec du sang coulant de ses oreilles et tout a alors beaucoup plus de sens. Il est l’un des rares à savoir ce que Jesse est capable de faire alors il prend soin de se protéger en devenant sourd. C’est plus logique de que voir Donny se tuer car s’il c’était tué, cela n’aurait pas vraiment de sens (en tout cas, pas comme on peut le sous entendre). Et le pire c’est que tout cela a fonctionné car le téléspectateur est berné à son propre jeu. De plus, cette résolution est plutôt satisfaisante dans le sens où après avoir vu Donny être moqué durant des semaines, il y a ici un retour de bâton beaucoup plus intelligent que l’on ne pourrait l’imaginer pour Jesse. L’un des intérêts de voir Jesse complètement rater tout ce qu’il entreprend avec ses pouvoirs est une chance d’explorer et de comprendre l’impact de ses pouvoirs au delà du côté cool que cela peut avoir de contrôler l’esprit des gens.
Ce n’est pas quelque chose qui fonctionne toujours dans Preacher, mais j’espère voir une saison 2 plus riche en éléments de ce genre afin d’approcher l’histoire de Jesse et l’impact de ses pouvoirs différemment. Les changements fait avec le personnage au fil des épisodes et notamment dans « El Valero » permettent réellement de nous proposer quelque chose de différent. Le petit discours de Jesse à Odin à la fin était quelque chose de vraiment étrange mais dans un sens, c’est le lot de cette série. Le plus ou moins retour d’Eugene apporte une nouvelle chance pour Preacher de jouer avec l’esprit de Jesse et de briser un peu le personnage qui pour le moment semble intouchable (ou en tout cas incapable d’être touché). Ce que la série tente de faire dans cet épisode change des précédents. On sent la volonté de casser la routine afin de nous envoyer beaucoup plus profondément dans la mécanique de la série et sa mythologie. C’est un choix judicieux qui garde tout un tas de surprises en stock pour nous faire plaisir. Nous avons également le cold-open (et la plupart des cold-open de Preacher) qui tend à proposer encore une fois autre chose alors qu’il nous montre enfin ce que le père de Jesse faisait quand Odin l’a appelé au milieu de la nuit. Odin a perdu toute sa famille de façon très étrange dans un accident de ski.
Quant à Tulip, son histoire semble complètement détachée du reste de l’épisode et c’est justement peut-être ce qu’il y a de plus étrange.
Note : 9.5/10. En bref, l’un des meilleurs épisodes de Preacher.