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Critiques Séries : Hunters. Saison 1. BILAN.

Publié le 21 juillet 2016 par Delromainzika @cabreakingnews

Hunters // Saison 1. 13 épisodes.
BILAN


Sacrée série ! Jusqu’au bout elle n’aura pas su être à la hauteur des attentes. En utilisant cette allégorie du terrorisme, elle aurait pu aller très loin et partir dans les références beaucoup plus intéressantes que celles qui nous sont opposées. Basée sur les romans Alien Hunter de Whitley Strieber et co-produite par Gale Anne Hurd, connu dans le milieu des productions fantastiques, Hunters est une série procédurale de SF qui copie tout ce qu’elle peut sur son passage. Pillant allègrement dans Fringe, X-Files, Alien Nation, etc. elle tente d’être à la hauteur des attentes mais à chaque fois, rien ne fonctionne dans cette série. A commencer par recréer Washington D.C. en Australie, c’est un peu étrange comme idée mais ce n’est pas tant les décors et le visuel qui est un problème dans cette série (et pour une fois dans une série de Syfy, c’est déjà pas mal). La série use et abuse de choses que je déteste voir dans une fiction de genre, cette façon de nous rappeler constamment ce qui se passe comme si l’on était trop bête pour ne pas le savoir. Cela permet de remplir des cases dans un épisode c’est sûr et certain, mais cela ne permet pas de prendre son pied. Sincèrement, après avoir lu le pitch, j’imaginais Hunters très différente. Je pensais que ce pourrait être une vision intelligente du terrorisme sous la houlette d’une histoire alien.

On suit alors Flynn Carroll, incarné par Nathan Phillips. C’est un agent décoré du FBI avec un secret traumatisant et une cicatrice mystérieuse, dont la charmante femme Abby (incarnée par Laura Gordon) disparaît une nuit, laissant alors notre héros désespéré à l’idée de la retrouver. Sans compter qu’il doit s’occuper aussi de l’adolescente de fille de son partenaire maintenant décédé. Cela fait beaucoup mais cela permet de rester les pieds sur terre. Le fait que Hunters ait des intrigues plus personnelles sort la série des aventures de la semaine et donc du combat contre de l’alien. Je préfère largement cette partie de la série même si les dialogues sont un brin crétins et la série ne fait rien de bien nouveau pour nous surprendre non plus. Flynn est alors recruté par une unité top-secrète : Exo-Terrorism Unit qui est constituée de commandos avec des armes étranges et menés par Jackson. Le but ? Régler des problèmes de terrorisme que les autres agences ne peuvent pas gérer. C’est un peu le point de départ de tout un tas de séries du genre, notamment dans les années 90. Les Hunters ont forcément une mission secrète qui voit le jour au travers de plusieurs attaques violentes, kidnappings, etc. ce qui permet de nourrir notre unité de petites affaires de la semaine.

Oui, c’est donc une allégorie du terrorisme qui dans un sens est bien trouvée mais ne fonctionne pas vraiment. Les épisodes s’enchaînent sans fluidité et dès qu’un vilain comme McCarthy débarque, même Julian McMahon n’arrive pas à en faire grand chose. C’est dommage car j’aime bien cet acteur et il est parfait pour des productions de ce genre là. Dans les derniers épisodes de la saison, Hunters devient un peu plus intéressante car le rythme fait que cela fonctionne mieux. Cependant, Hunters joue énormément de cartes intéressantes dès le début et les grilles sans même demander merci. Tout cela ne mérite donc pas vraiment le coup d’oeil. L’action manque toujours de punch et semble trop mécanique pour réellement devenir plaisante. Dès que des combats sont balancés en plein dans un épisode, ils manquent cruellement de surprises. C’est comme si le casting entrait dans une sorte de catatonie. Les Hunters sont quant à eux un mélange de tout un tas de races aliens que l’on a déjà vu ailleurs (et en mieux). C’est ça qui est dommage car sincèrement, Hunters n’a même pas l’ambition visuelle d’être aussi terrifiante que Fringe pouvait l’être avec ses diverses créatures (rien que celle dans l’avion, ou le lézard mélangé à tout un tas d’espèces, etc.). La série a de toute façon été annulée après une saison. On n’en entendra donc plus parler et c’est mieux comme ça.

Note : 3.5/10. En bref, la série est faible en tous points malgré de bonnes idées sur la fin mais toujours mal utilisées.


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