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Critique Ciné : Le BGG - Le Bon Gros Géant (2016)

Publié le 21 juillet 2016 par Delromainzika @cabreakingnews

Le BGG : Le Bon Gros Géant // De Steven Spielberg. Avec Mark Rylance et Ruby Barnhill.


Steven Spielberg est connu pour savoir nous faire rêver. Il a bercé mon enfance avec E.T., A.I., et même tenté avec Hook qui reste l’un de ses films les plus mineurs. Je suis un très grand fan du réalisateur et j’ai tendance à me laisser enfermer par ce que je pense de lui. Cependant, Le Bon Gros Géant est loin d’être la réussite que j’imaginais. Alors que le film a été un immense flop sur le sol américain, il n’en reste pas moins un film très mineur du réalisateur. Une anecdote qui ne va pas marquer les mémoires. Disons que ce qui manque à Le Bon Gros Géant c’est toute la fantaisie et l’émotion que Steven Spielberg connaît temps mais n’a pas su mettre là dedans. C’est comme si l’adaptation du roman de Roald Dahl était impossible aujourd’hui. Le roman date de 1982 et le film semble daté dans le mauvais sens. Les effets spéciaux sont certes très jolis, mais l’adaptation ne virevolte jamais et ne nous émerveille pas. Tout reste un peu trop plat pour que l’on puisse prendre du plaisir face à ce film. D’autres romans de l’auteur ont été adapté avec succès comme Charlie et la Chocolaterie de Tim Burton ou encore Fantastic Mr Fox de Wes Anderson, en passant par Matilda de Danny DeVito.

Le Bon Gros Géant ne ressemble pas du tout aux autres habitants du Pays des Géants. Il mesure plus de 7 mètres de haut et possède de grandes oreilles et un odorat très fin. Il n’est pas très malin mais tout à fait adorable, et assez secret. Les géants comme le Buveur de sang et l’Avaleur de chair fraîche, sont deux fois plus grands que lui et aux moins deux fois plus effrayants, et en plus, ils mangent les humains. Le BGG, lui, préfère les schnockombres et la frambouille. À son arrivée au Pays des Géants, la petite Sophie, une enfant précoce de 10 ans qui habite Londres, a d’abord peur de ce mystérieux géant qui l’a emmenée dans sa grotte, mais elle va vite se rendre compte qu’il est très gentil. Comme elle n’a encore jamais vu de géant, elle a beaucoup de questions à lui poser. Le BGG emmène alors Sophie au Pays des Rêves, où il recueille les rêves et les envoie aux enfants. Il va tout apprendre à Sophie sur la magie et le mystère des rêves…

Mais Steven Spielberg tente de mettre sa patte du début à la fin du film. Il tente des choses, cherche dans le livre ce qui pourrait nous séduire. Il a même choisi Ruby Barnhill, une jeune fille que je ne connaissais ni d’Adam ni d’Eve et qui s’avère convaincante dans le rôle de Sophie. Sans compter que Marc Rylance ne s’en sort pas trop mal dans le rôle du bon gros géant en images de synthèse. Quand on pense que ce rôle était au départ prévu pour Robin Williams, on a tout de même envie de se demander si c’était une bonne idée de poursuivre l’aventure d’autant plus qu’il aurait été parfait. Le géant n’est d’ailleurs jamais vraiment touchant. Ce n’est pas la faute de l’acteur mais plutôt du réalisateur et de la distance qu’il créé entre son film et ses spectateurs. On ne peut donc que faire le constat de ce qu’il y a en plein écran, on ne peut pas vraiment profiter de quoi que ce soit et se plonger nous aussi dans cette histoire comme l’on se plonge dans un roman. Steven Spielberg reste un bon réalisateur malgré tout, notamment pour toute la partie dans l’orphelinat au début. On retrouve ce qui fait la magie de son cinéma, des plans qu’il choisit, etc. On sent le grand cinéma vrombir au loin mais le scénario ne tient pas toujours la route.

Et c’est là que Le Bon Gros Géant échoue vraiment. Alors que le réalisateur était plutôt en train de faire des films adultes ces dernières années, il revient à ce qui a aussi fait sa renommer à un certain moment de son histoire. On connaît en plus tous l’histoire de Le Bon Gros Géant (au moins quand on est né dans les années 80 ou 90) mais voilà, pour s’émerveiller un minimum il faut attendre des scènes comme celle de l’arbre à rêves qui est probablement la plus belle scène du film (et la seule que j’ai envie de retenir). Ainsi, de ce film, j’ai envie de retenir une scène (qui est mémorable tout de même), Ruby Barnhill qui brille de milles feux et le charabia assez drôle du géant. Le reste ne nécessite pas vraiment de coup d’oeil, notamment l’action très mal rythmée, ou la pauvreté de certains dialogues qui donnent alors l’impression que Steven Spielberg a perdu sa magie.

Note : 4/10. En bref, un film très mineur d’un réalisateur qui s’est égaré.


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