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Critiques Séries : Mr. Robot. Saison 2. Episode 3.

Publié le 21 juillet 2016 par Delromainzika @cabreakingnews

Mr. Robot // Saison 2. Episode 3. k3rnel-pan1c.ksd.


« You got to be fucking me ». A l’issue de cet épisode, l’agent du FBI Dominique DiPierro découvre d’où vient le nom de FSociety. Alors qu’elle pensait surement trouver quelque chose de plus grand, le tout est assez cocasse. Pour le moment, DiPierro est un enjeu important pour la suite de la saison. Ce que l’on sait d’elle (et l’on sait très peu de choses) c’est qu’elle est plutôt bonne dans ce qu’elle entreprend, qu’elle est ennuyée par l’échec de ses collègues et a énormément de mal à dormir. Cela tombe bien, elle n’est pas prête de dormir après ce qu’elle vient de découvrir à la fin de l’épisode. Du coup, DiPierro ressemble pour le moment à ce qu’elle se devait de faire : l’affaire de sa vie, celle qui pourrait faire d’elle une héroïne au FBI et lui permettre d’avoir une promotion. C’est un grand classique du genre et en découvrant l’invitation qui la conduit à Coney Island était vraiment chanceux de sa part. Grace Gummer est parfaitement dans le rôle. On a envie de la voir jusqu’au bout des douze épisodes de cette saison et sincèrement, j’ai hâte. Elle n’a pas vraiment de limite ou en tout cas la série ne lui impose pas de barrières pour le moment ce qui reste une excellente idée. Alors que cet épisode dure 1h04, la série continue de nous plonger au coeur de son propre système relationnel complexe.  

Un flashback de la première rencontre entre Mobley et Romero permet de donner un indice, ou en tout cas de poursuivre le développement de l’histoire des personnages et de mieux comprendre certains enjeux que tente de mettre en place cette saison 2. Pour le moment tout est encore très flou dans le sens où l’on n’a pas encore rencontré tous les enjeux de la saison. Et puis il y a Elliot. Il y a une séquence mémorable dans cet épisode alors qu’on lui fait avaler du ciment. C’est un moment chargé de tension comme Mr. Robot sait et aime bien en installer. Tout cela avec cette musique prenante qui vient assommer le spectateur d’un coup de massue. Mais justement, ce qui se passe derrière et le véritable retour de Mr. Robot, tout cela permet à juste titre de rappeler qu’Elliot n’est pas sorti du trou dans lequel il se trouve depuis le début de la saison. Il est au fond du trou dans la vie et dans son propre esprit torturé ce qui rend le tout forcément d’autant plus intéressant. D’un point de vue mécanique, l’épisode évolue de façon très étonnante. A chaque fois que je regarde un épisode de Mr. Robot j’ai l’impression de déambuler dans un musée avec à chaque salle une nouvelle histoire avec de nouveaux tableaux. C’est un peu la même chose dans cette série alors qu’à chaque nouvelle scène, on a l’impression de changer de pièce et que Mr. Robot nous raconte tout autre chose.

Bien entendu, à un moment donné toutes ces intrigues vont se rencontrer, notamment DiPierro qui n’est pas si loin que ça de découvrir de nouvelles choses. Ou encore toute l’histoire d’Elliot qui évolue plutôt bien dans cet épisode alors que son démon n’est pas Mr. Robot mais plutôt le manque de Mr. Robot qui a forgé toute son existence. Jusqu’à ce que Ray lui permette de comprendre son rôle imparfait dans ce monde imparfait. A chaque fois que l’on a l’impression de comprendre la série, celle-ci change et devient toujours plus mystérieuse. Il y a une façon de faire qui me fascine et qui brille de milles feux encore cette année.

Note : 9/10. En bref, un nouvel épisode brillant de Mr. Robot.


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