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Rémi Azéma et Valéry Epée, faciliter la vie des coureurs

Publié le 25 juillet 2016 par Playeur.co @playeurco
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Votre blog playeur.co vous propose un interview croisé avec deux assistants sportifs du team Payname : Remi Azéma et Valéry Epée.

Peux tu te présenter en quelques mots ?

Rémi : Je m’appelle Rémi Azéma, j’ai passé une grande partie de mon enfance à côté de Foix où j’ai découvert le vélo et plus particulièrement la piste. Aujourd’hui à 27 ans j’habite à Colomiers et je suis assistant pour la team Payname et je les accompagne sur les courses quand je le peux.

Valery : Je m’appelle Valéry Epée, et j’habite Toulouse depuis une bonne paire d’années. J’ai toujours fait pas mal de sport (football, boxe française), avec le vélo en parallèle, vélo tout terrain tout d’abord, puis vélo de route. En résumé je bosse dans le vélo, et je gère à côté un site internet de nutrition sportive « valnutrisportshop.com »

Pourquoi devenir assistant sportif ?

Rémi : C’est un peu un concours de circonstances, je n’ai jamais vraiment débranché du vélo, je le suis toujours beaucoup malgré le fait d’avoir arrêté très tôt (espoir 1), j’ai d’ailleurs pas mal de copains de ma génération qui sont maintenant pro. Mais pour moi la compétition c’est terminé alors quand on m’a proposé de venir aider le team Payname sur les déplacements je n’ai pas hésité une seconde. C’est une bonne façon de continuer de vivre sa passion et de rendre un peu au vélo ce qu’il nous a apporté.

Valery : Ce sont les circonstances de la vie qui offrent des opportunités. En septembre ou octobre 2010, j’ai rencontré Max Massat que je ne connaissais que de nom. Le bonhomme m’avait fortement impressionné sur une course cycliste en banlieue toulousaine, ou il avait pris 1 tour au peloton (j’étais gardien de carrefour). Max à l’époque rêvait déjà de monter une structure à son image, il m’en a parlé, j’ai sauté dans le train. En tant qu’assistant, on peut donc continuer à vivre le vélo intensément, mais différemment.

Pourquoi la Team Payname, une raison particulière ?

Rémi : J’ai passé une bonne partie de mon adolescence avec Romain Smet, le DS. On était voisin à côté de Foix donc on passait notre temps ensemble alors quand il m’a parlé du projet Payname, des ambitions, des moyens mis en œuvre j’ai tout de suite été emballé.

Valery : C’est simple, la fidélité à un homme Max Massat, avec qui j’ai pu vivre d’autres émotions, avec la victoire aux 24 heures du Mans Vélo en 2014. C’était grandiose…

Penses tu que l’assistant est un élément clé dans une équipe ?

Rémi : Chaque personne au sein de l’équipe à un rôle important. Le but est de faciliter au maximum la vie des coureurs et du reste du staff. Les coureurs doivent se concentrer au maximum sur la course alors l’assistant doit faire en sorte qu’ils ne s’éparpillent pas avant ou après pour des détails.

Valery : C’est un maillon important, qui a sa place dans un team cycliste, pour aider et donner un coup de main dans l’organisation avant, pendant et après les courses. Les coureurs doivent être là pour courir, faire le spectacle et avoir des résultats.

Retrouves tu les mêmes sensations que si tu étais coureur ?

Rémi : C’est différent comme sensation, l’adrénaline d’une course n’est pas la même, c’est plus une pression plus individualiste. En étant assistant je ne veux surtout pas qu’une erreur puisse impacter la course des coureurs donc je me mets plus de pression que quand je courrais. Préparer le ravitaillement, couper à travers champs pour arriver avant eux sur certains points de la course, préparer l’après course, le timing est plutôt serré et il ne faut pas trainer en route.

Valery : Non bien entendu, mais l’adrénaline est souvent là, on crie, on encourage, on motive les coureurs, cela fait partie de l’ambiance.

Quelle relation entretiens-tu avec les coureurs ?

Rémi : L’équipe est très jeune donc quand je peux leur donner deux trois conseils je le fais mais Max et Romain le font déjà très bien. En tant qu’assistant on est un peu le grand frère. Pendant le retour après les courses ou durant le massage on se confie plus facilement, c’est un moment privilégié, je leurs donne mon point de vue, leurs remonte le moral quand il y en a besoin. On parle aussi de tout et de rien et débrancher du vélo ne fait pas mal après une course difficile. C’est en tous cas toujours un plaisir de partager ces moments avec eux, ils ont la tête bien pleine, l’ambiance est au beau fixe. Le staff s’investit mais les coureurs nous le rendent vraiment bien et ça c’est vraiment top !

Valery : J’ai une double casquette : je suis assistant d’une part, mais je m’occupe aussi un peu de la partie nutrition sportive du Team Payname. Les coureurs sont cool et ouverts, c’est vraiment mon ressenti, et rarement je les entends se plaindre. En tant qu’assistant, nous devons donc les mettre dans les meilleures conditions pour que tout se passe bien.

Vous êtes un staff jeune, souvent dans le cyclisme ce sont des anciens plutôt à la retraite, mais nous voyons de plus en plus de jeunes, pourquoi ?

Rémi : Le cyclisme français est un peu en train de se révolutionner je pense. Le vélo à la papa Guimard est sur le déclin selon moi. Les temps changent et sans faire de jeunisme à tout va je pense que c’est une bonne chose. De nouvelles idées arrivent avec de nouveaux moyens, notamment de communications (payname est d’ailleurs très actif sur tous les réseaux sociaux), mais aussi de nouvelles façons de fonctionner. Je ne sais pas si les staffs sont plus jeunes mais je pense en tout cas que chez Payname c’est clairement une volonté de Max Massat et c’est aussi pour cela que nous sommes autant à tourner dans le staff. On a envie d’évoluer avec cette équipe et de poser notre pierre à l’édifice.

Valery : C’est simple, la jeunesse c’est l’avenir, et dans ce monde du vélo en perpétuel évolution, elle a aussi sa place et son mot à dire.  Il faut vivre avec son temps, maîtriser son environnement, et cela la jeunesse sait naturellement le faire. L’exemple type ici, c’est les nouvelles technologies, les réseaux sociaux qui ont une place importante dans la com du Team Payname…

Aimerais-tu en faire ton métier ?

Rémi : Tout dépend si c’est le cœur ou la raison qui parle.. Le cœur dirait vas-y fonce ! J’ai toujours rêvé de travailler dans le sport, j’en mange matin midi et soir et je n’imagine pas un jour de ma vie sans suivre l’actualité (d’ailleurs si vous cherchez quelqu’un ! lol). Mais la raison me dit que je vais être père en Novembre, je gère aussi mon entreprise et je n’imagine pas manquer les choses essentielles avec ma famille. Alors le cœur ? la raison ? Dans une autre vie je n’aurais pas hésité une seconde mais maintenant c’est plus compliqué.

Valery : Mon univers c’est le vélo, car j’y travaille depuis de nombreuses années. Ma structure ValnutriSportshop.com est née de la volonté de proposer aux coureurs cyclistes des produits de nutrition sportive au top, avec l’idée première de sortir ici aussi des sentiers battus. J’ai d’autres projets autour du bien être du coureur cycliste dont je parlerai le moment venu, car là aussi il y’a beaucoup de choses à faire et à proposer…

Jack’s

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