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Critique Ciné : Comme des bêtes (2016)

Publié le 30 juillet 2016 par Delromainzika @cabreakingnews

Comme des Bêtes // De Yarrow Cheney et Chris Renaud. Avec la voix VF de Philippe Lacheau, François Damiens et Willy Roselli.


Les producteurs de Moi Moche et Méchant ou encore des Minions ont encore frappé. Après le très joli film sur les Minions l’an dernier (et alors qu’un second volet est en cours de préparation), l’équipe s’est attelée à une toute nouvelle aventure, celle des animaux et des aventures qu’ils pourraient vivre quand les humains ne sont pas là. C’est un peu caricaturer l’histoire mais ce n’est pas bête que ça. Comme des Bêtes est une comédie d’animation détonnante qui enchaîne dans une première partie tout un tas de gags. L’avantage du film est d’essuyer tous les gags de la bande annonce dans les dix premières minutes du film afin de se concentrer d’avantage sur l’histoire : la disparition de Max, une fois la première demi-heure passée. Tout au long du film, Comme des Bêtes s’avère être drôle mais aussi touchant avec quelques scènes d’action et d’autres plus psychédéliques qui rendent hommage ou en tout cas font référence à des tas de films de Titanic (sous l’eau) à Charlie et la Chocolaterie (avec les délires de l’usine à saucisses) en passant par La Belle et le Clochard ou encore Fenêtre sur Cour. L’aventure n’est pas pauvre et elle est au contraire riche, pas seulement en rebondissements mais aussi en aventures, en rencontres et en décors toujours plus brillants d’un New York que l’on n’avait jamais vu aussi beau dans un film d’animation.

La vie secrète que mènent nos animaux domestiques une fois que nous les laissons seuls à la maison pour partir au travail ou à l’école.

Oui, même Dreamworks et son Madagascar n’avait pas réussi à transposer la ville de New York dans un cadre aussi léger et beau, où il fait bon vivre en somme. Le film s’évade par moment et perd de son mordant mais c’est le lot de tout film d’animation un brin calibré, comme celui-ci qui reprend la sauce qui fonctionnait déjà dans les précédents films des producteurs. On retrouve cependant un charme dans ce film qui n’est pas sans rappeler le cinéma des années 50 ou même dans la vision qu’a Woody Allen ou George Gershwin de New York (notamment lors de la présentation des personnages au travers de ces séquences mettant en scène les immeubles d’un New York encore une fois toujours plus splendide). Au delà de la beauté de l’animation qui mettra probablement tout le monde d’accord, Comme des Bêtes est truffée d’idées. Toutes ne fonctionnent pas forcément, notamment quand le film veut en faire trop mais le casting est séduisant et ce sont les personnages secondaires qui élèvent cette comédie au rang d’un grand classique (oui, j’ose déjà parler d’un classique). Que cela soit le lapin hystérique ou encore la chatte gourmande (sans mauvais jeu de mots, on parle d’animaux), sans parler de la chatte amoureuse d’un chien (encore, pas de mauvais jeu de mots) chacun apporte son petit truc en plus.

Ainsi, Comme des Bêtes est donc la bonne surprise de l’été. S’il était difficile de douter de la réussite de ce film, je dois avouer que je ne m’attendais pas nécessairement à être aussi enchanté. C’est adulte et enfantin à la fin, tout public, sans jamais laisser personne derrière. La tendresse et l’humour s’associent pour donner un très joli petit film qui donnera à tout le monde envie de le revoir. Je compte bien retourner à New York avec ces animaux là, comme j’ai eu envie de revoir plusieurs fois les autres films des producteurs au fil des années. A l’ouverture, nous avons même droit à un court métrage des Minions, déjanté lui aussi qui donnerait presque envie de voir les créatures jaunes dans Comme des Bêtes. Il ne fallait pas abuser non plus, mais presque.

Note : 9/10. En bref, sans conteste une belle trouvaille, truffée d’idées et d’hommages à un cinéma que l’on aurait presque cru oublié.


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