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Critique Ciné : Warcraft, le commencement (2016)

Publié le 04 août 2016 par Delromainzika @cabreakingnews

Warcraft : Le commencement // De Duncan Jones. Avec Travis Rimmel, Toby Kebbel et Paula Patton.


Attendue depuis des années, l’adaptation du jeu vidéo World of Warcraft vient à point. Le créneau vient en plus d’être libéré avec la fin de la franchise Le Hobbit. Il y avait donc largement de quoi faire un grand film, dans des grands décors, avec de grandes batailles, rappelant une sorte d’époque où Le Seigneur des Anneaux de Peter Jackson avait changé un peu la face du cinéma d’héroic-fantasy et avait su rendre le genre fashion. On sent que l’objectif ici n’est cependant pas de se mesurer aux grands, juste de faire un beau film, fidèle à l’histoire. Duncan Jones (Source Code) et Charles Leavitt (Au coeur de l’océan, Le septième fils) avaient alors pas mal de boulot à faire pour rendre le tout beaucoup plus trépidant que les dernières tentatives du genre comme Le septième fils par exemple qui était tout sauf un bon film. Par chance, Warcraft est réussi. Ce n’est pas un chef d’oeuvre mais il parvient à être à la hauteur des attentes que j’avais mis en lui. Il y a du grand spectacle comme je le souhaite, des effets spéciaux pas trop dégueulasses, un casting qui ne s’en sort pas trop mal mais un regret malgré tout sur la longueur. 2h c’est beaucoup trop court pour un film de cette envergure.

Le pacifique royaume d'Azeroth est au bord de la guerre alors que sa civilisation doit faire face à une redoutable race d’envahisseurs: des guerriers Orcs fuyant leur monde moribond pour en coloniser un autre. Alors qu’un portail s’ouvre pour connecter les deux mondes, une armée fait face à la destruction et l'autre à l'extinction. De côtés opposés, deux héros vont s’affronter et décider du sort de leur famille, de leur peuple et de leur patrie.

En effet, il y a donc certains passages qui sont un peu trop rapidement éclipsés afin de pouvoir donner de la place aux grandes scènes de batailles qui elles prennent énormément de place. Du coup, certains personnages sont un peu fades à mon goût, le scénario n’ayant jamais le temps de réellement les développer. Mais Duncan Jones a fait un joli boulot malgré tout tant l’adaptation n’était pas simpliste. Je ne connais pas plus que ça l’histoire de Warcraft (donc ne me tapez pas sur les doigts) mais j’ai trouvé que le film savait être cohérent du début à la fin alors qu’au fond le risque était de rapidement partir en cacahuète et de ne rien donner de véritablement intéressant. Tout cela est alors rythmé par une bande son qui oscille entre Game of Thrones et presque Star Wars, ce qui rappelle aussi le côté épique de la chose. Il y a des tas de belles et bonnes choses à prendre dans ce Warcraft alors que j’y allais vraiment un peu à reculons. Disons que les dernières films du genre m’ont énormément refroidis, entre Le Hobbit (surtout les 2 derniers) ou encore Le septième fils que j’ai cité plus haut, ce n’était pas la joie. Warcraft pourrait peut-être permettre le lancement d’une toute nouvelle franchise à condition bien entendu que la même équipe s’occupe du second volet.

Je ne veux pas que l’histoire soit ruinée alors qu’elle est ici bien développée, avec intelligence et qu’elle sert réellement le récit. Travis Fimmel de son côté (que l’on a déjà vu dans Vikings) est il me semble le parfait Lothar. Et Paula Patton est à côté une Garona un brin bad-ass qui colle à la peau du genre de personnages féminins que l’on a envie d’attendre de la part de Warcraft. Le film est d’ailleurs rythmé comme un sous neuf et Duncan Jones y est pour beaucoup dans cette réussite, en grande partie car il a su jouer la carte de l’ellipse au bon moment (loin de son comparse Peter Jackson qui a ramé…). Les adaptations de jeux vidéos au cinéma ne sont pas toutes des réussites et Warcraft aurait pu tomber dans les pièges déjà connu de Prince of Persia, Max Payne ou encore Bloodrayne et Dead or Alive. Mais Duncan Jones ne tombent pas dans ces pièges et délivre ainsi un joli petit film sans prétention aucune.

Note : 6.5/10. En bref, une adaptation réussie qui pourrait amenée à une belle franchise si bien entretenue.

Date de sortie : 25 mai 2016


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