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Si tu vas à Rio…

Publié le 04 août 2016 par Sportmood
Si tu vas à Rio…

Personne ne se penche trop non plus sur ce que représente une olympiade, qui est en réalité une période de quatre ans qui encadre le début des épreuves olympiques dans une ville et celui de la suivante.

Chacun sait en revanche que c'est le baron de Coubertin qui a repensé, réinventé, réaménagé les anciens Jeux, ceux de l'Antiquité en Grèce. Malin, le Pierre Français. Mais jamais reconnu de son vivant à la hauteur de gloire de son entreprise gigantesque. Sans doute la plus gigantesque depuis les légendaires travaux d'Hercule-Héraclès qui auraient inspiré justement ces jeux antiques en leur donnant avec son pied une unité de longueur de stade.

Géants ces Jeux, parce qu'ils aimantent davantage que tout autre événement sur notre belle et hideuse planète. Ils résistent à tout et à tout le monde, sont chaque fois plus populaires et suivis, suscitent toujours davantage de ferveur et de folie.

Au Brésil, chaque pays présent tirera les émotions qu'il souhaite en tirer. Depuis les Jeux de Barcelone, plus aucune chaîne de télévision qui en détient les droits ne diffuse les mêmes images que ses concurrentes. Les Jeux sont devenus un immense gâteau dont on goûte les parts ici et là. Un match de poule de hockey sur gazon électrisera cent millions d'Indiens, on n'en verra pas une seconde en direct à Paris ou à Kinshasa.

Les Jeux rénovés devaient être selon Coubertin un rassemblement de la jeunesse du monde, destiné à la fortifier, à l'éduquer, à la ramener à la Raison du siècle des Lumières. Ils sont aujourd'hui un symbole que toutes les autres couches de la population mondiale s'approprient, utilisent, déforment et exploitent le plus souvent.

Quand on organise les Jeux, on doit les cuire à sa sauce mais aussi et surtout à celles du temps, la plus goûteuse du moment étant celle de l'environnement.

Rio, comme Pékin, a mis le paquet afin de montrer des Jeux propres, écologiques. Dès sa nomination pour cette XXXIe olympiade (il n'y a pas eu de Jeux à trois reprises en raison des guerres mondiales, donc 3 ôté de 31 égale 28, cf. plus haut), la ville a promis et juré que ces Jeux seraient verts. Comme à Pékin, ce sera un festival de pollution autour et en dessous des bras ouverts du Christ de Corcovado.

Mais, et c'est leur force inouïe, on ne rapetisse jamais les Jeux. Plus l'éclat des anneaux brille, plus il aveugle. On s'est esbaudi à Londres il y a quatre ans et à Pékin il y a huit ans, on apprend aujourd'hui qu'il y avait 98 athlètes dopés en Angleterre et en Chine.

Mieux, la Russie a instauré pour ses athlètes en 2014 à Sotchi lors de ses Jeux d'hiver un système de dopage et de dissimulation de ce dopage. On remettait aux contrôleurs des échantillon de sportifs sains ! Le CIO a mis trois ans à découvrir l'escroquerie. Les lunettes de l'organisme olympique suprême n'ont jamais été très bien adaptées sur les nez de présidents d'ailleurs étrangement atteints de myopie, presbytie, daltonisme et autres graves problèmes oculaires...

Le XXIe siècle sera olympique ou pas, aurait pu dire Malraux. Pour Paris 2024, mais c'est une autre histoire, l'essentiel sera de participer... victorieusement.


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