Les policiers canadiens seraient trop sensibles de la gachette et utiliseraient un peu trop souvent le Taser, selon la police des polices du Canada. Résultat : celle-ci préconise purement et simplement que ce pistolet électrique soit interdit.
Les policiers canadiens seraient trop sensibles de la gachette et utiliseraient un peu trop souvent le Taser, selon la police des polices du Canada. Résultat : celle-ci préconise purement et simplement que ce pistolet électrique soit interdit.
Mort d’un immigrant polonais
C’est le ministre canadien de la Sécurité publique, Stockwell Day, qui avait commandé ce rapport à la Commission des plaintes du public contre la GRC (Gendarmerie royale du Canada), en novembre dernier, après la mort d'un immigrant polonais neutralisé avec cette arme à l'aéroport de Vancouver.
Le président de cette commission civile indépendante, Paul Kennedy, a formulé 12 recommandations, dont l'une pour que l'utilisation du Taser, considéré comme une «forme de torture» par l'Onu, soit autorisée seulement dans les situations où un sujet a un comportement «combatif» ou s'il représente «une menace de mort ou de lésions corporelles graves» pour le policier.
Taser utilisé par des policiers qualifiés
Il recommande également que le Taser ne soit utilisé que par les policiers de la GRC faisant partie d'équipes d'intervention spécialisées ou ayant au moins le rang de caporal ou 5 ans d'expérience et plus s'ils travaillent en milieu rural. La GRC doit aussi exiger des policiers qui l'utilisent qu'ils demandent «une intervention médicale dans les plus brefs délais, peu importe les circonstances», écrit-il
Sans réclamer un «moratoire immédiat» sur l'utilisation du Taser, Paul Kennedy a lancé un avertissement clair: «si la GRC ne peut rendre compte de l'utilisation de cette arme et s'assurer que ses membres l'utilisent adéquatement (...), alors l'utilisation de cette arme sera interdite jusqu'à ce que des mesures strictes et adéquates liées à la responsabilisation et à la formation soient mises en œuvre».