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Le BGG – Le Bon Gros Géant

Par Mrvladdy @mrvladdycrane

Le BGG - Le Bon Gros GéantLe BGG – Le Bon Gros Géant (The BFG). 1 heure 57. États-Unis. Fantastique – Aventure. Sortie en France le 20 juillet 2016. Réalisé par Steven Spielberg avec Mark Rylance, Ruby Barnhill, Jemaine Clement, Penelope Wilton, Rebecca Hall, Rafe Spall, Bill Hader, Ólafur Darri Ólafsson, Michael Adamthwaite, Marilyn Norry, Adam Godley, Daniel Bacon, Chris Gibbs, Jonathan Holmes, Paul Moniz De Sa…

Le Bon Gros Géant ne ressemble pas du tout aux autres habitants du Pays des Géants. Il mesure plus de 7 mètres de haut et possède de grandes oreilles et un odorat très fin. Il n’est pas très malin mais tout à fait adorable, et assez secret. Les géants comme le Buveur de sang et l’Avaleur de chair fraîche, sont deux fois plus grands que lui et aux moins deux fois plus effrayants, et en plus, ils mangent les humains. Le BGG, lui, préfère les schnockombres et la frambouille. À son arrivée au Pays des Géants, la petite Sophie, une enfant précoce de 10 ans qui habite Londres, a d’abord peur de ce mystérieux géant qui l’a emmenée dans sa grotte, mais elle va vite se rendre compte qu’il est très gentil. Comme elle n’a encore jamais vu de géant, elle a beaucoup de questions à lui poser. Le BGG emmène alors Sophie au Pays des Rêves, où il recueille les rêves et les envoie aux enfants. Il va tout apprendre à Sophie sur la magie et le mystère des rêves…
Avant leur rencontre, le BGG et Sophie avaient toujours été livrés à eux-mêmes, chacun dans son monde. C’est pourquoi leur affection l’un pour l’autre ne fait que grandir. Mais la présence de la petite fille au Pays des Géants attire bientôt l’attention des autres géants…

« Retiens tes poumons, croise tes bouts de doigts et on fonce. »

Pour ceux qui me connaisse ce n’est pas un secret, Steven Spielberg fait partie de ses réalisateurs qui ont fait naître ma cinéphilie. Du coup, dans la mesure du possible, j’aime bien découvrir ses films en salles. « Le BGG – Le Bon Gros Géant » n’a pas dérogé à la règle même si les quelques petits échos que j’en avais lu associé à une bande annonce qui ne m’inspirait pas plus que ça me faisait quand même un peu peur.

Mais au final, j’ai vraiment bien aimé ce film. Le scénario écrit par Melissa Mathison (aujourd’hui disparue, le film lui est dédié) d’après l’œuvre de Roald Dahl est un très beau conte pour enfants où la magie et l’innocence trouve toute sa place. Entre la famille, l’amitié et une jeune héroïne pétillante, on retrouve tous les thèmes chers au cinéaste qui semble prendre du plaisir à nous raconter cette histoire.

Sur l’écran, ça donne quelque chose qui est très léger. Les adultes seront sans doute d’ailleurs un peu désarçonné par tant de légèreté alors que par le passé, Steven Spielberg nous avait habitués à plus de consistance dans ses récits. Cependant, la magie est là et le jeune public devrait y trouver son compte. Simple, efficace, je me suis en tout cas laissé prendre au jeu de ce gentil conte naïf dont tous les messages positifs font du bien. Ce petit retour vers l’innocence de la jeunesse m’a plu d’autant que le résultat reste cohérent de bout en bout.

Le casting fait lui aussi preuve de légèreté mais sans que cela soit dommageable. Visuellement très réussi avec une grande palette d’émotion à travers son regard, Mark Rylance (Le Bon Gros Géant) est parfait. On éprouve tout de suite de la tendresse pour ce personnage maladroit mais pas méchant pour un sou qui va nous guider dans ce rêve. La technologie CGI est en tout cas parfaitement exploitée pour humaniser de la meilleure façon qu’il soit ce géant.

A ses côtés, on découvre la très jeune Ruby Barnhill (Sophie). J’ai toujours eu un peu de mal avec les jeunes comédiens. Celle-ci aussi ne déroge pas à la règle. Néanmoins, même si c’est loin d’être parfait, ça fonctionne quand même bien. Son interprétation colle bien avec la naïveté générale du projet et c’est sans doute aussi ce qui fait la force du récit. La complicité qu’il y a entre elle et le géant m’a bien plu et je trouve ça bien qu’on n’en est pas fait des tonnes avec l’orphelinat. Cela permet à l’actrice de pouvoir mieux jouer sur sa fraicheur naturelle due à son âge.

Le reste du casting, bien que très bon, est plus anecdotique. Les différents géants qui peuple le monde des géants sont bien choisis en tout cas et la technologie CGI est bien exploité pour eux aussi, chacun montrant bien son caractère propre même si c’est surtout le leader que l’intrigue exploite. Penelope Wilton (La Reine) est sympathique même si ça manque un peu de crédibilité, Rafe Spall (Monsieur Tibbs) m’a amusé lors de ses courtes apparitions tout comme Rebecca Hall (Mary) dont je ne boude jamais la présence sur grand écran.

Côté réalisation, je sais que je ne suis pas totalement objectif mais Steven Spielberg fait du très bon boulot. C’est léger certes mais le cinéaste nous transporte avec lui dans ce conte haut en couleur. La magie opère bien et je me suis très vite laissé embarquer. Même léger, cela n’empêche pas le réalisateur de nous livrer quelques plans incroyables.

L’apparition du géant, l’arbre à rêve, la scène finale… sont autant d’exemple ou Steven Spielberg montre que même dans la simplicité, on peut avoir quelque chose d’une très grande qualité. Ce n’est sans doute pas sa fiction la plus mémorable mais après « Le pont des espions » (avec déjà Mark Rylance) et « Lincoln », cette légèreté chez le metteur en scène me plait.

C’est bien cadré, les décors sont magnifiques (sauf peut-être le palais royal qui ne m’a pas spécialement emballé) et visuellement, même si l’on ressent les images de synthèses et quelques incrustations, je trouve que c’est bien foutu. On a même une belle exploitation de la lumière, une lumière qui va souvent servir d’allié à notre géant d’ailleurs.

Quant à la bande originale composée par John Williams, elle accompagne très bien ce conte avec de belles notes sympathiques pas très originale mais qui nous emporte avec elle. Le montage fait du bon boulot de son côté en terme de rythme même si personnellement, je pense que le long métrage aurait gagné avec dix minutes, un quart d’heure en moins.

Pour résumer, même si je sais que je ne suis pas toujours objectif avec Steven Spielberg, je ne comprends pas les quelques mauvais papiers que j’ai pu lire sur « Le BGG – Le Bon Gros Géant ». Certes, c’est très léger, très enfantin et ça ne sera pas l’œuvre la plus marquante du cinéaste, cependant, on ne nous ment pas sur la marchandise. On est en présence d’un beau conte magique avec son lot de bons sentiments et de morale. Les plus grands qui ont perdu de leurs innocences ne trouveront peut-être pas ça aussi captivant qu’il l’aurait espéré mais les petits seront ravis. Une œuvre familial plaisante qui montre bien plus de qualité que d’autres productions du même genre. Un très bon film à voir parce que parfois, les bons sentiments et un retour dans l’enfance, ça fait du bien aussi.

3.5/5 (Très bien)


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