Magazine Culture

[CLASSEMENT] - 20 - Master of None (Saison 1)

Publié le 16 août 2016 par Delromainzika @cabreakingnews

Master of None a une vision assez étrange de tout un tas de choses de la vie, que cela soit des relations amoureuses, du fait d’avoir des enfants, du travail, de vieillir, et pourtant les portraits dévoilés tout au long de ces dix épisodes sont frappés d’une vraie notion de modernité. Je pense notamment à l’excellent « Old People ». Cette série est très différente des autres car Aziz Ansari, le créateur et acteur principal, semble avoir créé sa série dans le but de nous raconter des petites histoires, comme si l’on ouvrait un livre de nouvelles avec un épisode équivalant à une nouvelle et donc à une histoire différente. C’est étonnant que cette construction ressemble à une série de court-métrages avec des personnages que l’on suit sur plusieurs épisodes mais qui ne semblent pas toujours être écrits de la même façon, du même point de vue. C’est une sensation étrange et pourtant, particulièrement intéressante. Ce qu’il y a de plus complexe dans une série comme celle-ci, c’est de nous intéresser sur la longueur à ce qu’elle raconte sauf que ce qui donne envie d’enchaîner les épisodes c’est plutôt la sympathie que nous inspire les personnages. Il y a une ambiance chaleureuse qui nous donne l’impression de vivre pas si loin que ça de ces personnages.

Cela peut être très drôle comme le brillant « Mornings » (qui est probablement le meilleur épisode de Master of None à mes yeux), qui nous raconte des histoires matinales dans un espace cloisonné. Que cela soit des scènes de sexe, d’embrouille de couple, et de tout un tas d’autres choses qu’un couple peut faire le matin. Les variations sont différentes mais tout ce qui est raconté ici m’a purement et simplement fasciné. On a l’impression de voir une vieille comédie des années 60 mais avec le regard beaucoup plus moderne (notamment sur le sexe et sur les relations de couples en plus de la mise en scène). Mais ces comédies des années 60 où l’on suit les aventures d’un couple à la télévision qui s’engueule pour des conneries classiques, etc. Je pense que c’est justement aussi ce qui fait de cet épisode une vraie réussite. C’est aussi une série qui fait des efforts d’un point de vue de la mise en scène et de la construction des épisodes afin de nous donner l’impression que ce n’est pas qu’une vision narcissique et hypocrite des choses. C’est même tout le contraire quand on regarde d’un peu plus près. Le fait que Aziz Ansari ait choisi ses vrais parents, Fatima et Shoukath Ansari afin de jouer ses parents imaginaires dans Master of None est un choix intelligent, ce qui permet là aussi de se sentir encore plus proche du personnage et de ce qu’il a à nous raconter. si les parents Ansari ne racontent pas forcément des histoires qui sont les leurs (après tout, on ne sait pas), c’est tellement réaliste que l’on ne peut que partager l’idée.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Delromainzika 18158 partages Voir son profil
Voir son blog