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Art et artistes contre la mondialisation de l'économie néo libérale dit Lili-oto

Publié le 06 juin 2014 par Lilioto

L'art et les artistes contre la mondialisation de l'économie néo libérale qui corrompt, altère et défigure les enjeux de la création contemporaine et déconsidère notre activité artistique, dévalue et humilie notre propre existence.

Les nouvelles alternatives artistiques et les enjeux artistiques de la création contemporaine dans les arts plastiques ou l'art contemporain sont broyés par une décroissance culturelle française et européenne récurrente qui les asphyxie globalement avec cet univers de désillusions et d'échecs politiques sur ce mode économique ultra libéral.

Toute forme d'émergence inédite est le fruit d'un déterminisme au-delà des enjeux économiques imposés par les pouvoirs politiques tissés par cette économie globalisée soutenue par le gouvernement Hollande comme celui de Sarkozy.

L'art ou la création contemporaine ont toujours été contre le capitalisme sauvage car la prédation économique est le fruit de politiques autoritaires. L'expression culturelle " créative " exige un environnement favorable à des libertés inédites, innovantes, inhabituelles et anticonformistes. C'est une leçon que tous les artistes auteurs et créateurs doivent retenir de l'histoire de Michel Ange aux mouvements artistiques du siècle dernier. C'est par une volonté d'indépendance économique face aux corporations d'artisans soumises aux exigences scélérates des commanditaires que le concept d'artiste est né en France au 16e siècle. Ceci n'est jamais appris aux étudiants des écoles des Beaux-Arts, dans les facultés d'arts plastiques ou dans les facultés d'histoire de l'art, car les enseignants de l'enseignement supérieur ont abdiqué face aux commanditaires du 21e siècle, collectionneurs d'art contemporain ; industriels ou financiers. Depuis les années 80, nous assistons un renoncement général et global de cette catégorie " artistes professeurs ", de ces créateurs fonctionnaires bâillonnés par leurs obligations du devoir de réserve qu'ils partagent avec ces " conservateurs fonctionnaires " de musées d'art contemporain ou directeurs de FRAC. Ces fonctionnaires ont l'obligation de faire preuve de réserve et de tempérance dans l'expression orale ou écrite de leurs opinions personnelles. En France, l'obligation de réserve est incontestablement une restriction à la liberté d'expression. Cette obligation de réserve est clairement ennemie à la liberté de création artistique et au devenir de l'art, de son flux fécond.

L'art ne peut pas être régi en France par ces deux catégories de fonctionnaires : " artistes professeurs " et " conservateurs de musées ". Et de plus, est-ce que l'art ou la création contemporaine dans les arts plastiques doivent être administrés par des milices de la pensée ? La réponse est simple : c'est NON ! Et ceux qui prétendent le contraire sont des ringards et des lâches ; les néo cons !

Les enjeux de l'art sont contre l'entreprise et l'entrepreneuriat édictés par le néo libéralisme, car l'art est le flux de la créativité artistique et non le porte-parole d'un dogme économique ou politique. " Être artiste " fut une rupture avec le dogme religieux et le dogme absolutiste. Malgré une exclusion artistique cruelle en France fruit d'une pratique institutionnelle sectaire et clientéliste dans l'art contemporain, ce flux existe et survit même s'il ne trouve plus aucune visibilité dans l'espace public. Il doit être indépendant des pouvoirs politiques !

Cette impossible visibilité pour des dizaines de milliers d'artistes en France dans cet espace public cadenassé est le prolongement d'une conception unilatérale d'un mode culturel sous " emprise ". La créativité artistique comme ces artistes auteurs créateurs sont bien les victimes d'une doctrine politique pauvre, obsolète qui freine sa vitalité et à sa diffusion.

" L'évolution de l'art participe à l'évolution sociale et intellectuelle de l'individu et à l'immuabilité de ses propres libertés " dit Lili-oto

- L'art contre l'entrepreneuriat

L'art est contre l'entreprise avec ce concept d'entrepreneuriat édicté par le néolibéralisme, car la créativité artistique est antithétique à ce mode et registre économique. La perception de son flux créatif et de ses modes de représentation au sein de la société enfreignent ce genre économique pauvre désigné " entrepreneuriat " qui révèle un mode d'expression superficielle, socialement inconstant articulé autour d'un langage puéril et totalement infondé.

L'entrepreneuriat comme on en fait usage dans notre société constitue le degré zéro de la narration économique, une narration aliénante qui ne peut pas libérer ses " sociétaires " contrairement à l'art. L'art est un formidable vecteur d'association, une association du sensible, une expérience sociétale " bipolaire " et informelle fédérant ponctuellement auteurs et regardants sans les confiner.

L'entrepreneuriat est une figure économico-politique de la dissociation dans notre société, une société en crise car la " maîtrise " n'est point s'emparer pour disloquer.

- L'art n'est pas un outil de propagande

Dans la presse vous lisez par exemple : " Indemnisation chômage : le généreux régime des intermittents du spectacle " mais vous ne lirez pas dans cette presse : " ACTIONS ET DIVIDENDES, le généreux régime des spéculateurs et des prédateurs qui tue l'économie et affame les populations ". Pour le paiement aux artistes plasticiens de nos droits de monstration ou d'exposition dans les expositions institutionnelles ou dites publiques, c'est exactement le même registre du discours politique : " soyeux heureux d'exposer, il y a des milliers d'artistes qui attendent devant la porte... ".

Nous vivons dans une société en crise, les dernières élections le démontrent. Les électeurs ne sont plus crédules, ils ne veulent plus voter à l'aveugle pour des élus qui pensent uniquement à leurs propres intérêts. L'abstention, le vote blanc ou nul forment ensembles un ras bol général et puissant, le premier parti politique informel de France. Les artistes plasticiens vivent en France depuis trop longtemps dans l'exclusion artistique car la maitrise de la diffusion de leur art leur échappe. Les contraintes institutionnelles dans l'art contemporain se sont exemplifiées ces trois dernières décennies. Ces violences institutionnelles politiques contre la liberté de création et d'expression culturelle en France ont enchaînées les artistes à une dégradation continue et persistante de leurs conditions de vie et de création. Ce n'est plus possible, comme cette majorité silencieuse en souffrance dans la population française ou européenne, nous, artistes plasticiens, nous ne pouvons plus accepter cet avilissement social et la dévalorisation haineuse de notre propre existence.

Lili-oto artiste plasticien...

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