A la belle époque, les femmes se baignaient habillées dira-t-on, mais c'était en fait un prétexte à un concours d'élégance et ce fut la prémice de la libération de la femme, de la femme balnéaire en route vers le bikini, le monokini et même le nudisme. De l'un à l'autre, en 50 ans d'écart, ce fut un espace d'émancipation et qui passait par la mode et ses excentricités. Le burkini est, à l'opposé, non pas une libération, mais un enfermement obscurantiste signifiant l'abolition du corps de la femme. Ce n'est pas, comme à la Belle Epoque, le début d'une ère de bien être, mais, tout au contraire, c'est la marque visible d'un asservissement beaucoup plus goblal fait de rituels, de préceptes, de rôles définis et d'un barnum pseudo religieux de règles édictées depuis le haut Moyen-Age. Le burkini n'est pas une mode mais la partie visible d'un iceberg, celui du patriarcat totalitaire et régressif.