La France connaît une très grave crise qui touche tous les domaines de la société. Ses dirigeants, extrêmement peu efficaces, parlent de situation de guerre pour notre pays. Leurs propos ne sont pas particulièrement très responsables en utilisant ce type de concept à tort et à travers ils créent dans le pays et à l'étranger une peur qui économiquement est nuisible au développement. Il faut être sérieux, l'état de guerre n'a jamais été jusqu'ici ce que connaît la France qui est toutefois douloureusement victime du terrorisme d'individus et bandes criminelles qui se réclament de l'islamisme.
Mais comme avec tous les politiciens de droite comme de gauche, les situations difficiles, la violence et les crimes terroristes dont sont victimes des innocents, sont toujours exploités politiquement en utilisant l'arme de la manipulation et en particulier celle de susciter la peur ou de l'aggraver en utilisant des événements dramatiques.
De tout temps l'Etat, forme concentrée et ultra-organisée du pouvoir d'une classe sur d'autres a utilisé la manipulation idéologique des gens. Son degré de coercition est proportionnel à la soumission des citoyens à son égard. Les principes démocratiques et leur mise en œuvre ne sont possibles que si les citoyens sont autonomes dans leur pensée et dans leurs actions. Moins les citoyens ont cette autonomie et plus les lois et le droit sont soumis aux volontés d'une minorité dirigeante. Nous sommes dans une phase historique où les dirigeants ont besoin d'anéantir soit par la force, soit par le consentement des exploités, tout progrès de la démocratie.
Ces dirigeants qui exploitent la peur et l'ignorance ont conscience qu'une révolution démocratique les éliminerait du pouvoir d'Etat et de tous les autres pouvoirs qu'ils détiennent.
Une telle révolution est pourtant nécessaire pour libérer les forces créatrices de la société, les forces du travail et de l'innovation qui sont de plus en plus opprimées, divisées et opposées entre elles.
Elle nécessite une auto-éducation politique autonome des citoyens : l'avenir de la liberté et de la démocratie passe par cet impératif.