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Critique Ciné : Peter et Elliott le dragon (2016)

Publié le 23 août 2016 par Delromainzika @cabreakingnews

Peter et Elliott le dragon // De David Lowery. Avec Bryce Dallas Howaard et Robert Redford.


On ne peut pas vraiment dire que ces dernières années Disney soit la société de production la plus originale du monde. Adaptations lives, adaptations de comics Marvel et remake, ils sont dans un cycle d’auto-production programmée qui ne fait pas d’eux des gens originaux. Pour autant, Peter et Elliott le dragon, remake du film du même nom de 1977, fourmille de jolis clins d’oeil (notamment au cinéma de Steven Spielberg et plus principalement à Jurassic Park) et donnerait presque l’impression d’un remake-suite où Robert Redford serait le Peter de 1977. C’est habilement mené et le film trouve rapidement son ton où la nostalgie fonctionne à pleines turbines. Il y a de très jolies scènes, que cela soit la première rencontre ou encore la dernière avec toute la famille où le dragon s’avère être le personnage le plus tendre que l’on ait vu depuis un bout de temps au cinéma. On a envie de le caresser, de se faire dorloter et c’est tout ce que je venais voir en allant voir ce film sorti presque de nulle part. Je n’en avais pas du tout entendu parler et je suis forcé de constater qu’avec des moyens probablement diminué, Disney est capable de produire de jolis divertissements qui viennent me rappeler à moi mon enfance devant les films d’aventure des années 80 et 90.

Depuis de longues années, M. Meacham, un vieux sculpteur sur bois, régale les enfants du coin avec ses histoires sur un féroce dragon qui vivrait au plus profond de la forêt voisine. Pour sa fille Grace, garde forestière de son état, tout ceci n’est que contes à dormir debout… jusqu’au jour où elle fait connaissance avec Peter. Ce mystérieux petit garçon de 10 ans - qui dit n’avoir ni famille ni foyer - assure qu’il vit dans les bois avec un dragon géant baptisé Elliott. Et la description qu’il en fait correspond étonnamment à celui dont parle son père… Avec l’aide de la jeune Natalie - la fille de Jack, le propriétaire de la scierie -, Grace va tout mettre en oeuvre pour découvrir qui est vraiment Peter, d’où il vient, et percer le secret de son incroyable histoire…

Je ne connais pas le film original donc je ne peux pas comparer mais Disney a su apporter son savoir faire autour des enfants afin de nous transporter dans un univers familier et spécial. Peter et Elliott le dragon sait émouvoir nous mirettes comme il se doit grâce à toute la simplicité qu’un tel film pouvait réclamer. Peter et Elliott le dragon ne pèse jamais plus qu’il ne devrait et délivre alors émotions sincères et moments intimistes réussis. J’en ai parfois encore les larmes aux yeux rien que de repenser à la beauté de ce film qui fait oublier les ratés de cette année comme Tarzan ou encore Le Livre de la Jungle. D’un point de vue du scénario, David Lowery (Les amants du Texas) et Toby Halbrooks (Peter Pan) parviennent à reprendre le mythe de l’enfant sauvage en l’accouplant à un récit écolo intelligent que les plus grands sauront lires et qui éduquera les enfants sans les prendre pour des triples buses. Alors que le message écolo transpire dans pas mal de films d’animation ces dernières années, ici il s’avère plutôt bien amené sans en faire des caisses. Quand on voit la pauvresse de l’offre pour enfants cet été, Peter et Elliott le dragon fait office d’OVNI pour petits et grands. On oublie Le BGG et son réalisateur fatigué, et l’on a ici l’hommage à quelque chose que l’on a presque oublié dans le cinéma de nos jours.

David Lowery parvient à mettre tout cela en scène en suivant un schéma assez pré-établi. Les clins d’oeil au cinéma de Spielberg sont là et permettent au réalisateur de délivrer un film assez agréable. Bryce Dallas Howard fait de son côté oublier la scène pour laquelle on connaît son nom dans le très mauvais Jurassic World alors qu’ici, toute en retenue et en émotions elle incarne une Grace touchante. On n’oubliera pas le reste du casting, lui aussi réussi, de Wes Bentley à Robert Redford en passant par le jeune inconnu Oakes Fegley qui, sous les traits de Peter, est notre porte d’entrée dans un film plus réussi que jamais.

Note : 6/10. En bref, une agréable petite surprise estivale.


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