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Sur 12 mois glissants (juin 2015 - juin 2016), la région Ile-de-France a été la plus affectée (+3,3%). Les entreprises franciliennes paient encore l’addition des attentats, en témoignent les secteurs d’activités les plus touchés dans la région : hébergement-restauration (+3,7%), construction (+3,1%) et transports (+22,5%). Pour Stéphane Colliac, « il est indubitable que les défaillances en Ile-de-France connaissent une dynamique plus mauvaise qu’en Province, particulièrement dans les secteurs liés au tourisme. Les entreprises franciliennes souffrent de la dégradation de l’image de Paris, alors que cette destination reste chère par rapport à celles d’Europe du Sud, ce qui peut justifier une certaine désaffection ».
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Un repli qui se confirme au niveau sectoriel. La construction (-7,4% sur 12 mois glissants) prolonge une dynamique amorcée au T3 2015, symbole de la reprise de l’activité dans le secteur. L’industrie manufacturière (-8,3%) et le commerce de gros (-7,6%) profitent également d’une amélioration manifeste. Rare exception, le secteur transports et entreposage, qui subit une hausse des défaillances de près de +1%. Les entreprises françaises doivent toutefois rester vigilantes. Si les défaillances ont amorcé leur repli, le risque d’impayé reste prégnant en France : les niveaux de défaillances constatés au second trimestre 2016 restent largement supérieurs aux chiffres d’avant-crise. « Entre 2007 et 2016, le nombre de défaillances d’entreprises a augmenté de quasiment +25% en France. Le retour à la normale a débuté, mais il est encore loin d’être achevé », observe Stéphane Colliac.
De plus, si l’on compare la tendance française à celle de ses voisins européens, la France fait figure de mauvais élève. « Le parallèle franco-allemand est particulièrement frappant, puisque sur la période 2007-2016, les défaillances allemandes ont reculé de -20%. Cela montre qu’au bout du compte, un tel différentiel de croissance entre les deux pays, ça se paye forcément », conclut Stéphane Colliac.
