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Andrea palladio

Publié le 27 août 2016 par Aelezig

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Andrea di Pietro della Gondola, dit Andrea Palladio né à Padoue (Vénétie, Italie) le 30 novembre 1508 et mort à Vicence le 19 août 1580 est un architecte de la Renaissance italienne. Il est l'auteur d'un traité intitulé Les quatre livres de l'architectureSon œuvre a eu un impact considérable et influence encore aujourd'hui de nombreux architectes.

Alors qu'il était âgé de treize ans, son père l'inscrit pour six années dans l'atelier de l'architecte et sculpteur Bartolomeo Cavazza da Sossano à Padoue. En avril 1523, alors âgé de 15 ans, il s'enfuit à Vicence, mais il est contraint de revenir pour rupture de contrat. Un an plus tard, il s'inscrit à la corporation des sculpteurs de Vicence.

En 1534, il est appelé comme maître d'oeuvre par le comte Giangiorgio Trissino pour diriger le chantier de la villa Cricoli. Trissino est un poète, philosophe, lettré et diplomate au service de la curie romaine ; c’est un humaniste, expert d’art militaire et passionné d’architecture. C'est Trissino qui donne le surnom de « Palladio » à Andrea ; avant cela, on l'appelait Andrea di Pietro. Trissino fait admettre Palladio dans le cercle humaniste de Vicence, l’Académia Olympica.

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Villa Emo

Giangiorgio Trissino, auteur de l’ouvrage épique et poétique L’Italia liberata dai Goti, fait connaître à Palladio les ouvrages de Vitruve et d'Alberti et le pousse à se perfectionner dans les arts libéraux et l'humanisme. Trissino et Palladio font, en 1541, un premier voyage archéologique à Rome où ils approfondissent leur connaissance de l’art de bâtir à l'Antique.

Après ce premier voyage, Palladio revient à Vicence où, tout en exerçant son art, il approfondit son étude de Vitruve. Il retourne plusieurs fois à Rome pour perfectionner ses relevés qu’il précise et confronte avec les écrits de Vitruve.

Outre Vitruve, dont il est un lecteur attentif, Palladio fait aussi référence à de nombreux auteurs latins tels que Pline, Jules César et à des auteurs qui lui sont plus contemporains comme Leon Baptiste Alberti ou Vasari.

À partir de 1550, la renommée de Palladio s’étend à Venise où il dirige la construction de la basilique San Giorgio Maggiore.

En 1554, Palladio fait son dernier voyage à Rome avec le « révérendissime Daniel Barbaro, Patriarche d'Aquilée », avec lequel il collabore à l’édition du De architectura de Vitruve publié à Venise en 1556. En 1554, toujours, Palladio publie L'Antichita di Roma.

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Villa Cornaro

Il semble que Palladio n'ait jamais quitté l'Italie. Il pourrait avoir fait un voyage en Piémont, à la demande d'Emmanul-Philibert de Savoie pendant l'été 1566. C'est peut-être au cours de ce périple qu'il se rend à La Turbie dont il décrit, dans les Quatre Livres, le monument romain. Son talent est reconnu à Florence, où il est admis en 1566 comme membre de l’Accademi dell'Arte del Disegno.

Les Quatre Livres de l'architecture sont édités en 1570 à Venise et comportent les gravures sur bois réalisées sous sa direction. Cette même année, Palladio succède à Jacopo Sansovino, décédé, dans la charge d’architecte en chef de la Sérénissime.

Andrea Palladio meurt en 1580 avant d'avoir achevé le Teatro olimpico de Vicence que son disciple Vincenzo Scamozzi terminera.

Les Quatre Livres de l'architecture (I Quattro Libri dell'Architectura) sont indissociables de l'œuvre de Palladio. Ce traité d'architecture est à la fois l'expression de la pensée théorique et la présentation de ses œuvres réalisées ou projetées.

Un souci permanent de la proportion et de la symétrie telle qu'elle se trouve dans la nature est explicite. Il a grand soin d’appliquer les règles de proportion préconisées par les Anciens à la composition architecturale et, notamment, les règles des proportions musicales énoncées par Pythagore. Palladio écrit dans un mémoire de 1567 : « Les proportions des voix sont harmonie pour les oreilles ; celles des mesures sont harmonie pour les yeux ».

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Basilique San Giorgio Maggiore

Son style, s'inspirant d'éléments de l'architecture antique et de l'architecte Leon Battista Alberti, comprend souvent des façades à frontons. Dans les nombreuses villas construites en Vénétie, il se montre particulièrement inspiré et original dans la réutilisation de ces éléments d'architecture antique qui donnent aujourd'hui encore à ses œuvres une sensation de grâce et d'équilibre.

Palladio reprend également des motifs architecturaux plus modernes, tels la serlienne (regroupement de trois baies l'une à côté de l'autre), à qui le succès de son œuvre apporte un grand rayonnement, et il popularise les balustrades. D'une manière originale, il choisit de recourir à la maçonnerie en briques revêtue de stuc. La pierre ne devait être utilisée que pour les détails ou les frontons, rendant ainsi possible un effet de contraste entre la pierre blanche - souvent du marbre - et le rouge du reste de la construction.

La pensée architecturale de Palladio a eu un grand succès en Grande-Bretagne où l'architecte Inigo Jones se fait un ardent promoteur de cette pensée. C'est par la Grande-Bretagne, à la veille de la Révolution française, que l'art de Palladio revient en France ; l'architecte Claude Nicolas Ledoux introduit le Palladianisme en France.

Thomas Jefferson, féru d'architecture, s'est intéressé à l'œuvre de Palladio lors de voyages en Europe. Sa maison de Monticello, près de Charlottesville, dont il dresse lui-même les plans, en est une illustration. Un contemporain du président Jefferson rapporte que celui-ci aimait à prétendre : « Palladio, mon maître, Les Quatre Livres de l'architecture, ma Bible ».

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Villa Poiana

D'autres architectes plus contemporains sont aussi influencés par Palladio, Ricardo Bofill notamment qui a à son actif plus de cinq cents projets dans une cinquantaine de pays différents, Aldo Rossi, Charles Moore et bien d'autres.

D'après Wikipédia


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